Von
AFP
Veröffentlicht am
20.05.2020
Lesedauer
4 Minuten
Herunterladen
Artikel herunterladen
Drucken
Textgröße

Le gouvernement planche sur la suite du déconfinement et les municipales

Von
AFP
Veröffentlicht am
20.05.2020

Comment organiser la prochaine étape du déconfinement? Faut-il programmer le second tour des municipales fin juin? Le gouvernement reste plus que jamais accaparé par la crise du coronavirus mercredi, à l'occasion du conseil des ministres et d'une réunion entre Edouard Philippe et les chefs de partis.


AFP



A l'approche du 2 juin, prochaine date-étape du déconfinement, l'exécutif a de nombreuses décisions épineuses à trancher en prenant en compte l'évolution de la pandémie, mais aussi la situation économique et sociale.

A ce sujet, les inquiétudes montent autour de Renault, qui doit dévoiler le 29 mai les contours d'un vaste plan d'économies de deux milliards d'euros, et finaliser un prêt bancaire d'environ cinq milliards d'euros garanti par l'Etat.
Pour faire face à l'effondrement des ventes, le constructeur au losange envisagerait d'arrêter définitivement quatre sites en France, dont celui de Flins (Yvelines) qui assemble la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra. «Quand on veut réindustrialiser le pays, c'est impensable!», a mis en garde mercredi sur RTL Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT.

Ce dossier pourrait être évoqué au conseil des ministres qui, autour d'Emmanuel Macron, fera le point sur une situation sanitaire restant fragile, dix jours après le début du déconfinement, le 11 mai.

«La situation est évolutive. Nous avons un recul lié au délai d'incubation» et donc «il faut rester extrêmement prudent», a affirmé mardi soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.


AFP



Pas moins de huit nouveaux foyers de contamination de coronavirus ont par exemple été identifiés dans la région Grand Est depuis le 11 mai, premier jour de déconfinement.

Une attention toute particulière est donnée aux abattoirs, après la découverte de plusieurs cas. Ainsi, plus de 800 salariés ont été testés mardi dans les Côtes d'Armor à la suite d'un premier signalement, le 13 mai, dans l'entreprise Kermené, une filiale du «Mouvement E. Leclerc».

Le bilan de l'épidémie a été revu à la baisse mardi soir, à au moins 28.022 morts, en raison de chiffres révisés à la baisse dans les Ehpad et établissements médico-sociaux, alors que le nombre de décès dans les hôpitaux s'élève de son côté à 17.714, soit 125 de plus que lundi.

Selon nos premiers éléments, les décès à domicile représenteraient 1% des morts du Covid, mais il est trop tôt pour donner un bilan définitif. Il sera publié avant fin juin», a annoncé pour sa part Geneviève Chêne, directrice de Santé publique France, dans un entretien au Parisien.

Une importante campagne de dépistage va être également menée cette semaine au sein du commissariat central de Lille, après l'identification de trois cas de Covid-19 positifs, et dans celui d'Arras, après au moins deux cas détectés.
En Bretagne, trois communes du Morbihan ont demandé la fermeture de leurs plages, après avoir constaté des incivilités et le non respect des règles de distanciation. Ces fermetures «sont la conséquence des comportements inacceptables constatés durant le dernier week-end», a précisé la préfecture.

A la veille du pont de l'Ascension, d'autres plages doivent continuer à rouvrir, notamment en Méditerranée, le plus souvent en «mode dynamique», la position statique y étant interdite.

En quête de consensus



Sur le plan politique, l'exécutif est à la recherche d'un consensus large afin d'éviter les critiques qui ont accompagné le premier tour en mars.
Le Premier ministre Edouard Philippe se présentera, en début de soirée, devant les chefs de partis armé du rapport du conseil scientifique chargé d'éclairer la décision publique quant à la poursuite du processus interrompu le 15 mars en raison du coronavirus.


Le Premier ministre Edouard Philippe à l'Assemblée nationale, le 19 mai 2020. - AFP



Dans son rapport, le Conseil scientifique s'est montré très prudent, estimant «difficile d'anticiper une situation incertaine pour les semaines à venir». Au point qu'il juge nécessaire de procéder à une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue, si les élections avaient lieu en juin.
Au cours d'une visioconférence mardi entre Emmanuel Macron et plusieurs maires, «l'ensemble des intervenants ont fait part de leur souhait de voir les élections et le second tour se dérouler au plus vite. La date du 28 juin a été évoquée», a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

«Ce n'est pas à l'opposition de décider» de la date du second tour, a déclaré mercredi Marine Le Pen, en appelant le gouvernement à «assumer» cette décision.

Le «Ségur» en préparation



Le gouvernement doit par ailleurs préparer le «Ségur de la santé», la grande négociation qui s'ouvrira le 25 mai avec les professionnels de santé, promise pour améliorer leurs conditions de travail et de rémunération. Emmanuel Macron s'était engagé fin mars à mettre en œuvre un «plan massif d'investissement» pour l'hôpital, comprenant une «revalorisation de l'ensemble des carrières» pour les personnels.

Mais les représentants du secteur restent dubitatifs. «Les deux précédents plans ne se sont pas traduits en euros, c'étaient des plans d'annonce donc on espère que le troisième sera plus constructif avec des conséquences sur le terrain», a réagi Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers sur Europe 1.

Copyright © 2024 AFP. Alle Rechte vorbehalten. Wiederveröffentlichung oder Verbreitung der Inhalte dieser Seiten nur mit ausdrücklicher schriftlicher Zustimmung von AFP.

Tags :
Business