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Yves Rocher/licenciement ouvrières Burkina Faso: un collectif accuse groupe

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AFP
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19.10.2005

PARIS, 19 oct 2005 (AFP) - Un collectif regroupant associations et syndicats a lancé mercredi une pétition de soutien en faveur de plus d'une centaine d'ouvrières burkinabè récemment licenciées par une société détenue par le groupe Yves Rocher au Burkina Faso, lors d'une conférence de presse à Paris.

Selon la coordination des groupes de femmes "Egalité", 133 ouvrières ont été licenciées "abusivement" le 1er août après la liquidation de "la Galicienne", une société détenue à 95% par le groupe français Yves Rocher (cosmétiques et distribution) et lui fournissant des rouleaux de tombola, "sans préavis ni explication".

"C'est une attitude inacceptable de la part d'un groupe qui a construit son image de marque sur le thème du respect des femmes", a dénoncé Ana Azaria, présidente de la coordination, qui dénonce la brutalité de l'annonce et des propositions d'indemnités jugées insuffisantes.

Contactée par l'AFP, la direction du groupe Yves Rocher "conteste les propos diffamatoires tenus à son encontre" et affirme avoir "tenté de privilégier des solutions locales pour éviter la fermeture de cette entreprise".

"La procédure de cessation d'activité a été menée dans le strict respect du droit local: un accord a déjà été signé par les représentants des salariés, la direction du travail et l'inspection du travail locales", précise le groupe.

Il ajoute que "les indemnités de licenciements équivalentes à plus de 6 mois de salaires ont déjà été payées à tous les salariés et que des mesures d'accompagnement ont, en outre, été proposées, équivalentes à 6 mois de salaire en plus".

"Cette proposition ayant déjà été acceptée par 43 salariés, le processus suit son cours", indique-t-il.

Mais la coordination "Egalité", soutenue notamment par ATTAC France, des unions locales de la CGT 91 et par des syndicats au sein du groupe Yves Rocher (CGT, CFDT et UNSA), conteste le mode de calcul retenu pour l'indemnité de fin de contrat qui a été versée aux ouvrières.

Elle demande en outre un dédommagement pour les conditions de travail "lamentables" imposées à ces femmes, qu'elle affirme avoir signalées au groupe en 2004 et qui ont fait l'objet d'un film de témoignage, produit par l'union locale CGT de Massy.

"Nous sommes solidaires avec ces ouvrières et nous avons demandé avec d'autres syndicats à rencontrer la direction, sans succès pour l'instant", a déclaré à l'AFP Gérard Christian, délégué syndical CGT au sein du Groupe Yves Rocher.

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