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Clémentine Martin
Veröffentlicht am
08.11.2021
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Yoshiki, star japonaise du heavy metal et icône du design de kimonos

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Clémentine Martin
Veröffentlicht am
08.11.2021

Il ne passe pourtant pas inaperçu, mais le personnage de Yoshiki est encore peu connu en Europe. Cet artiste japonais touche-à-tout, véritable phénomène médiatique, est avant tout une star du rock à la tête du groupe de heavy metal X Japan, qui a déjà vendu plus de 50 millions d’albums et de singles dans le monde entier. Mais il est aussi à l’initiative de projets parallèles divers et variés, comme la production de vins californiens dans la Napa Valley ou la mise en valeur de l’artisanat ancestral japonais à travers sa marque Yoshikimono, spécialisée dans le design de kimonos et fondée il y a dix ans.


Yoshiki


Le dernier de ses coups d’éclat artistiques? La réinterprétation du verre "Harcourt" de Baccarat à l’occasion du 180e anniversaire de cette création emblématique de la griffe de luxe française spécialisée dans l’élaboration d’articles en cristal. Un projet collaboratif exposé à la Maison Baccarat à Paris jusqu’au 30 novembre, avec la participation de onze créateurs internationaux dont Clara Daguin, Charles de Vilmorin, Tom Van der Borght, Mira Mikati et Kévin Germanier.

"En tant que musicien de rock, j’ai joué du heavy metal devant un public de 100.000 personnes. En tant que pianiste et compositeur classique, j’ai composé un concerto de piano pour l’anniversaire de l’empereur du Japon. Pour moi, créer des choses traditionnelles est très naturel et disruptif à la fois", explique Yoshiki.

Sa réinterprétation du modèle de Baccarat déborde d’influences rock. Suivant la perspective selon laquelle on l’observe, il peut rappeler une coupe en feu ou une fleur vénéneuse sur le point de s’épanouir. "J’ai voulu faire preuve d’audace. C’est un verre à boire, mais son design n’est pas non nécessairement complètement fonctionnel", argumente-t-il.

L’innovation croisée avec le patrimoine fait partie de l’identité de cet artiste, des traits que l’on retrouve aussi dans ses créations de mode. "Lorsque je crée pour ma propre marque, j’essaye de faire la même chose: imaginer des kimonos aussi traditionnels et rock’n’roll que possible", explique l’artiste. Ses modèles traditionnels mais originaux ont notamment participé à l’exposition Kimono: from Kyoto to catwalk (Kimono: de Kyoto aux défilés) au Victoria & Albert Museum de Londres et ont été sélectionnés pour la rétrospective dédiée à ce vêtement au musée national de Tokyo.


Harcourt Rock, une création de Yoshiki pour Baccarat - Yoshiki / Violaine Carrère


Ces deux projets ont vu le jour début 2020, juste avant le début de la pandémie. "Ma philosophie de vie est de ne jamais rien prendre pour acquis. C’est ma conviction depuis que mon père s’est suicidé quand j’avais dix ans. Ce que nous avions avant était un miracle, et la pandémie m’en a fait prendre conscience", médite-t-il.

D’après lui, la "mission d’un artiste" dans une période compliquée est de redonner de l’espoir. Après avoir passé les mois de pandémie à travailler sur un film, sa propre musique et de nouveaux designs au caractère artistique, Yoshiki espère que ses "créations pourront aider les gens à l’avenir".

Il est persuadé que le futur de la mode sera hybride, mais en tant que musicien, il préfère les événements en présence de public. Malgré tout, il conserve son optimisme face à un avenir incertain. Il admire les dernières collections de Saint Laurent et Alexander McQueen, et a prévu de présenter pour la première fois une collection de Yoshikimono à Paris en mars 2022. En France, la collaboration avec Baccarat a pris pour Yoshiki un avant-goût de ce qui l’attend.

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