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31.01.2017
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Vivarte : les PSE sur le point d'être lancés officiellement

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31.01.2017

Une semaine après l'annonce par le groupe en difficulté Vivarte de deux nouveaux plans sociaux, les premières réunions marquant le début officiel de ces PSE sont déjà programmées, a-t-on appris mardi de sources syndicales.

AFP


Le comité d'entreprise de Vivarte Services commencera à examiner mercredi matin le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) concernant cette filiale fonctions support du groupe. A la Halle aux chaussures, ce sera le 6 février. Ces réunions ouvrent la période de quatre mois avant que les CE ne rendent leur avis.

Chez Vivarte Services, « 132 postes sur 217 » (60 %) vont être supprimés, a rappelé la CFE-CGC : 36 transferts vers des filiales du groupe, 39 vers des sociétés extérieures et 57 licenciements.

« On nous dit qu'on supprime des emplois parce que le périmètre du groupe va diminuer » avec les cessions d'enseignes prévues, mais elles ne sont pas effectives et « le travail est toujours là », souligne Sylvie Valentin (CFE-CGC). « Comment on va faire avec 132 personnes en moins ? » se demande-t-elle.

A La Halle aux chaussures, 736 postes vont être supprimés, selon les syndicats : 494 du fait de la fermeture de 141 magasins (sur 650), 163 par la fusion de 41 magasins avec des points de vente La Halle, et 79 au siège, ces derniers via un plan de départs volontaires.

Outre les deux PSE - qui font suite à quatre autres lancés en 2015 avec au total 1.850 postes supprimés -, Vivarte a annoncé la cession d'André, son enseigne historique, et de Naf Naf. Des cessions qui s'ajoutent à celles déjà décidées de Pataugas, Chevignon et Kookaï.

Effarée devant ce « gâchis », la CGT André fera « tout » pour que la cession se traduise par « zéro fermeture, zéro licenciement », selon son représentant, Christophe Martin.

La justice saisie

Après avoir reçu mercredi dernier l'intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, et SUD), la ministre du Travail, Myriam El Khomri, et le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, ont reçu mardi le PDG du groupe, Patrick Puy.

Les ministres ont, selon un communiqué commun, « exprimé leurs grandes inquiétudes sur l'avenir du groupe » et « exigé une plus grande transparence à l'égard » des syndicats. Concernant les PSE à venir, ils ont insisté sur des « mesures d'accompagnement de grande qualité ». Ils se sont aussi inquiétés des risques psycho-sociaux susceptibles d'affecter « des salariés réparties en de petites entités qui peuvent subir un fort, un profond sentiment d'isolement ».

Bercy avait indiqué auparavant que la direction de Vivarte devrait se justifier de l’utilisation du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi accordé par l’Etat à l’entreprise, et se verrait poussé par l’exécutif à renouer le dialogue avec les syndicats. Dialogue jusque-là chaotique, qui a abouti à l’annonce des reventes d’André et Naf Naf le 24 janvier, un bruit qui courait depuis plusieurs semaines dans l’entreprise.
 
De son côté, la fédération Commerce et Services de la CGT a déposé une assignation en référé devant le tribunal de grande instance de Paris, visant à la désignation d’un expert judiciaire. Ce dernier aurait pour mission d’examiner les opérations financières de restructuration du groupe, ainsi que le rachat par endettement du groupe en 2007, pour jauger le bien-fondé de décisions aujourd’hui lourdes de conséquences. Le tribunal examinera la demande le 23 février.
 
L'intersyndicale, qui dénonce le « pillage organisé du groupe » par les fonds actionnaires Oaktree, Babson, GLG et Alcentra, entend par ailleurs lancer une action judiciaire devant le tribunal de commerce, au niveau du comité de groupe, en demandant la désignation d'un expert, selon Karim Cheboub (CGT). Une procédure que la CFDT trouve surprenante. « Pourquoi maintenant et pas avant », lors des PSE de 2015, s'interroge son représentant, Jean-Louis Alfred.

Après avoir revendu en décembre la Compagnie Vosgienne de la Chaussure, Vivarte œuvre actuellement à la vente d’André, Naf Naf, Pataugas, Chevignon, Kookaï et Merkal (Fosco). A terme, La Halle (habillement et chaussures), Caroll, Minelli, San Marina, Besson et CosmoParis formeront le visage du groupe. Dont le PDG n’exclut cependant pas d’autres cessions (lire sur FashionNetwork Premium « Vivarte : quel nouveau périmètre pour le groupe ? »)

Avec AFP

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