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28.07.2022
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Traçabilité: à quels outils se fier pour identifier ses textiles ?

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28.07.2022

Qu'il s'agisse de recherches via traceurs médicaux-légaux ou traceurs chimiques d'additifs, les solutions sont de plus en plus nombreuses pour confirmer par l'analyse la provenance d'une fibre, d'un fil, d'un tissu ou d'un vêtement. Mais comment s'orienter parmi des outils qui ont leurs limites propres, selon les étapes de productions ou les matières observées ? Plongée dans les solutions existantes.


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Publié par Textile Exchange et Fashion for Good, le rapport The Textile Trace Assessment livre en 64 pages une cartographie didactique des technologies scientifiques de traçabilité. Des dispositifs qui sont complétés, sur le plan technique, par des plateformes de traçabilité dont le nombre va croissant. Ces outils scientifiques se partagent entre traceurs médico-légaux d'un côté, qui s'intéressent à la composition biochimique des matériaux, et les traceurs additifs, qui permettent de suivre le parcours d'un matériau via des substances traçantes auxquelles il est exposé en début de chaîne de production.

Du côté des traceurs médico-légaux (forensic tracers), il existe des procédés ciblant les isotopes (comme la solution Picarro), ou croisant isotopes et profilage élémentaire (Oritain, SourceCertain), ou se concentrant sur l'ADN (DNAG Ensee, Identigen).

Côté traceurs chimiques (additive tracers, l'analyse peut porter sur les Adn synthétiques ou artificiels (Safetraces, AppliedDnaSciences, Unifi, Haelixa), sur les "empreintes" optiques présentes sur les matériaux (Arylla, Digimarc), ou plus sur l'utilisation d'encres et fluorescents issus de terres rares (Olnica, Tailorlux, IN-C De, Startdust Secured, Chromition, Fibretrace).

Voilà pour le champ des possibles. Reste que chaque procédé affiche ses limites. Le Textile Trace Assessment, indique pour chaque procédé sur quelle matière il peut être appliqué, et à quelles étapes de production les traceurs peuvent être appliqués aux matériaux. Pour les contrôles ultérieurs, le rapport pointe à quelles étapes de production les analyses ont une efficacité démontrée, ou simplement théorique. Pour chaque solution scientifique est par ailleurs indiqué si les analyses peuvent être faites sur/hors sites, et si leur efficacité demeure après des mélanges de matières.


L'un des nombreux tableaux proposés par le rapport liste applications possibles ou potentielles des différents procédés selon les matériaux utilisés par la filière textile, habillement et chaussures - "The Textile Trace Assessment"



Au-delà des procédés scientifiques évoqués, Textile Exchange et Fashion for Good pointe que ces outils, aussi efficaces soient-ils, trouveront un certains nombres de limites naturelles jusqu'à ce qu'émerge une massification d'outils globaux de traçabilité de la filière textile.

"Il est clair que pour les deux catégories de traceurs, afin de poursuivre la traçabilité de la chaîne d'approvisionnement, la cartographie de la chaîne d'approvisionnement et l'engagement des parties prenantes sont des conditions préalables pour permettre la création d'une base de données d'échantillons pour les traceurs médico-légaux, et la mise en œuvre opérationnelle pragmatique et la maintenance logistique pour les traceurs additifs", indiquent ainsi les auteurs du document.


Le rapport stipule quels types de procédés de traçage peuvent être utilisés selon les différentes étapes de production, avec des analyses effectuées sur site ou hors site - The Textile Trace Assessment



Le live de The Textile Trace Assessment est disponible gratuitement en anglais sur le portail de Fashion for Good. Textile Exchange propose par ailleurs son bilan annuel décryptant la production de textiles, matériaux par matériaux. Rapport sur lequel s'était précédemment penché FashionNetwork.com.
 

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