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04.11.2016
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Stéphane Verdino : "Désincarner une marque si jeune est une hérésie"

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04.11.2016

En 2006, le créateur français Stéphane Verdino lançait sa marque de sacs, avant d’être rachetée en 2012 par l’Atelier du Maroquinier de Stéphane Soulet, fabricant de sacs possédant également la marque Renaud Pellegrino. Ce dernier contribua au développement de la marque et à l’ouverture de plusieurs boutiques à Paris et à Tokyo. Mais Stéphane Verdino ne fait plus partie de l'aventure de la marque. Il évoque pour FashionNetwork les raisons du non-renouvellement de son contrat avec la griffe portant son nom.


Stéphane Verdino quitte sa marque éponyme DR


FashionNetwork : Pour quelles raisons n'êtes-vous plus directeur artistique la marque que vous avez fondée en 2006 ?

Stéphane Verdino : Parce que je suis opposé aux choix de la direction sur plusieurs points. L’ADN intrinsèque de la marque a toujours été minimal, intemporel et unisexe, une sorte de « Low Fashion » avant l’heure, et il n’était pas question de mettre en collection des produits qui ne respectent pas cette charte. L’origine des produits n’était également plus traçable alors que je suis un fervent défenseur du « made in France » véritable.

FNW : Comment la marque Stéphane Verdino va-t-elle perdurer ?

SV : Je n’ai aucune visibilité sur son avenir, mais ce dont je suis certain, c’est que désincarner une marque si jeune est une hérésie. La notoriété spontanée de Stéphane Verdino est proche de zéro et je reste persuadé que la force d’une marque tient plus dans la qualité de son offre que dans le nombre de followers sur Instagram, ce qui n’est visiblement pas l’avis de la direction.

FNW : Avez-vous été tenté de reprendre le contrôle de la marque que vous aviez créée ?

SV : J’ai effectivement travaillé avec un fonds d’investissement afin d’acquérir la société, lequel, finalement, a pris la décision de se désister après examen de toutes les données relatives à ce dossier. Stéphane Soulet reste donc le président de la société.

FNW : Comment se portait la marque avant votre départ ?

SV : Dans l’état actuel du marché, on peut dire que la marque évoluait d’une façon très positive avec l’ouverture d’une boutique et de deux corners permanents à Tokyo en mars dernier (elle a aussi deux boutiques à Paris, ndlr), la signature de nouveaux contrats d’agents internationaux et le succès de la licence de montres. Malheureusement, nous étions confrontés à un problème de production tant en termes de qualité que de quantité. Pour moi, la stratégie de la direction a stoppé la montée en puissance de la marque.

FNW : Sur quels projets travaillez-vous en ce moment ?

SV : Je travaille actuellement avec Thibaut Renaud, ex-communicant de Stéphane Verdino, sur une marque globale unisexe en prêt-à-porter et maroquinerie défendant des valeurs qui nous sont chères : le made in France, la pureté des lignes, l’honnêteté des propositions et l’écoresponsabilité. D'anciens partenaires commerciaux et opérationnels de la marque Stéphane Verdino nous ont déjà assuré de leur futur soutien.

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