Promod: 83 postes menacés au siège et au centre logistique dans le Nord

Von

Marion Deslandes

Veröffentlicht am
23.09.2020

Le trou d'air connu au printemps a précipité sa décision: la direction de Promod a décidé de mettre sur pied un plan social face . L'enseigne de mode féminine, détenue par la famille Pollet, prévoit de supprimer de 83 postes, sur les 2.222 personnes qu'elle emploie. Une information révélée par La Voix du Nord, que nous confirme l'entreprise nordiste.

Devant être discuté avec les représentants du personnel, le PSE qui sera mis en place porte précisément sur la suppression de 41 emplois au siège, à Marcq-en-Barœul, et 42 postes sur le site logistique situé à Wattrelos, détaille la CGT.

Cette réduction d'effectifs de la chaîne de mode ne concerne donc pas son réseau de boutiques, qui se compose d'environ 350 unités en France, "afin de conserver toute la force de vente pour rebondir dans les mois à venir", nous précise un porte-parole de l'entreprise.

Concernant les 83 postes qui vont disparaître, Promod envisage de proposer aux employés concernés des reclassements et un plan de départ volontaire "pour les accompagner vers de nouveaux horizons professionnels".

La crise sanitaire a certes affecté ses ventes au printemps dernier, mais l'enseigne affrontait déjà des difficultés sur le marché contracté de la mode féminine milieu de gamme.

"La mise en place de ce projet de PSE est une mesure humainement douloureuse et difficile à prendre et à plus forte raison pour un groupe familial et indépendant tel que Promod, relaie le porte-parole. Néanmoins la situation du groupe, et de la plupart des enseignes du textile, était déjà fragilisée en raison de la récession du secteur textile qui frappe la France et l’Europe depuis plusieurs années."

Cette décision intervient après que l'enseigne Promod a perdu 90% de son chiffre d'affaires durant les deux mois de confinement, et qu'elle a décidé de réduire ses activités à l'étranger. En mai dernier, l'entreprise présidée par Julien Pollet depuis deux ans a ainsi entamé une procédure d'insolvabilité en Allemagne, un marché où elle compte 32 succursales et emploie 222 personnes.

L'enseigne fondée en 1975 se recentre donc davantage sur son activité francophone (France, Belgique, Luxembourg, Suisse), alors qu'elle annonce sur son site web exploiter un parc de 561 magasins répartis dans 25 pays.

Il y a cinq ans à peine, l'entreprise revendiquait un millier de points de vente à travers le monde. Rappelons qu'en 2016, elle avait décidé de fermer 180 magasins à l'export et conduit un plan social afin -déjà - de supprimer 133 postes au siège de Marcq-en-Barœul.