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Paul Kaplan
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12.11.2020
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Proenza Schouler: rétrofuturisme et upcycling au programme de l'été 2021

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Paul Kaplan
Veröffentlicht am
12.11.2020

On pensait que la saison des présentations touchait à sa fin, mais Proenza Schouler a choisi de dévoiler cette semaine sa nouvelle collection pour le printemps-été 2021, une ode à la frénésie new-yorkaise coupée principalement dans des tissus recyclés.


Proenza Schouler - Printemps-Été 2021 - Photo : Daniel Shea


Une collection élégante mais pas dépourvue d'audace, dévoilée par le biais d'un livre intitulé Proenza Schouler New York 2020 et d'entretiens des deux créateurs de la maison, Jack McCollough et Lazaro Hernandez, menés par des journalistes. La présentation avait lieu sur Zoom pendant plusieurs jours, avant que la collection ne soit révélée au grand public le mercredi 11 novembre, le jour de l'Armistice.

"Nous voulions créer des vêtements qui durent longtemps! Pas intemporels, plutôt éternels. Pas jetables en tout cas", explique Lazaro Hernandez, aux côtés de Jack McCollough, au cours d'un appel passé depuis Los Angeles.

Une collection avec tout l'esprit, l'attitude et le classicisme décalé que l'on attend du duo de créateurs : des t-shirts à double encolure, dont l'une souligne la colonne vertébrale, des tops à l'allure rétro-futuriste, des blouses en cuir qui rappellent le film Solaris, munies de cols un brin sado-maso, mais très chics.

Dans une collection marquée par un lâcher-prise créatif, les deux créateurs ont également proposé des trenchs enveloppants et de longues robes en maille, diablement élégantes. Particulièrement mémorables, des robes de déesse en jersey parfaitement drapées, en micro-plissé, garnies par de boutons contrastés. Sans oublier les blousons et les redingotes brodés de petits sequins qui complétaient l'ensemble à merveille.


Proenza Schouler - Printemps-Été 2021 - Photo : Daniel Shea


Avant la présentation, les designers avaient envoyé leur nouveau livre par La Poste à certains journalistes, pour éclairer leur vision. Un recueil de photographies de New York — des images en noir et blanc de gratte-ciel en construction, recouverts d'échafaudages et de grues, des vieux camions-restaurants en acier, des vitrines de magasins délabrées, des skateurs à Washington Square... Mais aussi des photos prises le long de la West Side Highway ou lors d'une croisière sur l'Hudson River, avec deux mannequins branchés — Binx Walton, originaire du Tennessee, et la Hollandaise Saskia de Brauw.

Un beau décor pour les nouveaux accessoires de la marque, tous déclinés dans les formes régressives et arrondies qui sont à la mode en ce moment — des bottes à talons en forme de soucoupes jusqu'à la pochette en cuir souple dotée d'une chaîne dorée. Le tout agrémenté d'imprimés abstraits extraordinaires, comme ces tops et ces chemises à motif léopard gris et blanc cassé, ou déclinés dans des associations de tie and dye.

"Nous avons l'habitude de nous rendre en Italie pour acheter nos tissus, mais cette année le pays était confiné. Nous avons donc utilisé des échantillons ou des fins de rouleaux. Cette collection est constituée à 90% de matériaux issus de nos archives", explique Jack McCollough.

"Nous avions déjà beaucoup de tissus gris ou blancs, faciles à reteindre. Nous les avons envoyés à Los Angeles, car c'est là que tout le monde teint ses tissus. Impossible de les reconnaître après teinture! Nous avions accumulé tellement de tissus, il fallait bien les utiliser!", ajoute Lazaro Hernandez.

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