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02.01.2020
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Pitti Uomo 97 célèbre les "Nations Unies de la Mode"

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02.01.2020

"Nous allons incarner les ‘Nations Unies de la Mode’, où chacun peut exprimer sa créativité et son identité. Une identité mobile, toujours en mouvement". C’est ainsi qu’Agostino Poletto, le directeur général de Pitti Immagine, résume l’esprit de la 97ème édition du Pitti Uomo, qui ouvre ses portes à Florence ce mardi 7 janvier jusqu’au vendredi 10. Le salon référence pour la mode masculine a, en effet, choisi le drapeau pour thème cette saison en signe d’ouverture et d’internationalité.


Pitti Uomo veut attirer le plus grand monde sous son drapeau - Pitti Immagine


Le patron du Pitti Uomo, Raffaello Napoleone se réjouit de la forte participation, à la veille de la manifestation, qui va réunir dans la Fortezza Da Basso un total de 1 203 marques, contre 1 230 en janvier dernier, dont 540 proviennent de l’étranger (45 % du total) : "Nous attendons une saison excellente, en dépit d’un marché italien, qui reste plat avec une baisse de la consommation." 

Cette session dédiée aux collections pour l’automne-hiver 2020/21 dénombre notamment 265 marques, qui effectuent un come-back au Pitti Uomo, telle que Brioni, de retour après des années à Florence avec une installation spéciale signée Olivier Saillardà l’occasion de ses 75 ans, ou qui y feront leur début comme Sergio Rossi pour y relancer sa ligne Homme ou comme l’habitué des podiums parisiens, le label Japonais Anrealage, qui va dévoiler une nouvelle ligne en maille avec Tokyo Knit.

Les organisateurs mettent en avant deux nouvelles initiatives notamment. La première porte sur le vestiaire de l’homme et sur son évolution récente s’interrogeant sur la place du costume aujourd’hui. A travers un grand défilé intitulé "Otherwise Formal, formel/une question de qualité", qui se tiendra le 8 janvier au cœur de la forteresse devant le pavillon central, les vêtements d'une trentaine de participants au salon sortiront de leurs stands pour prendre corps et dévoiler la nouvelle élégance masculine en venant à la rencontre du public. 

"Il y a dans l’air une certaine envie de retour au formel. Nous avons voulu explorer la question en essayant de trouver la nouvelle équation de la mode masculine à travers les différents styles, en apparence opposés, qui la composent tels que le sport, le casual, le sartorial. C’est une tentative de définir le formel contemporain", explique Agostino Poletto. L’événement est organisé par la revue de mode et de culture contemporaine Dust Magazine, basée entre Londres et Berlin.


Pitti Uomo s'interroge cette saison sur l'avenir du vestiaire masculin - Pitti Immagine


Le deuxième projet, "Land Flag : from waste to new materials", veut apporter une nouvelle respiration au Pitti Uomo en proposant un programme de conversations pas forcément axées sur la mode, avec différentes personnalités, telles que l’explorateur navigateur Alex Bellini, la directrice du musée de Lisbonne MAAT Beatrice Leanza, le physicien et astronome Fabio Peri ou encore Barbara Mazzolai, directrice du Center for Micro-BioRobotics.

"Nous donnons la parole à différents intervenants. Cela ne s’était jamais fait jusque-là. En fait, le salon devient toujours plus complexe. Dans ce projet, nous sommes soutenus par le tisseur Reda. Il y a une volonté de la part de nos exposants d’investir pendant la manifestation", constate Raffaello Napoleone. Ces discussions se tiendront dans l’espace Lyceum, dans un décor invitant à son tour à la réflexion. Aménagé par l’architecte Andrea Caputo à partir de déchets plastiques visibles et recyclés, le lieu mettra l’accent sur l’écodesign et sur son utilisation possible dans les boutiques.

Parallèlement à ces nouveautés, le Pitti Uomo 97 promet un programme presque aussi intense que celui estival. À commencer par Chevignon, qui va défiler en ouverture, le mardi 7 janvier, à la Stazione Leopolda, pour fêter ses 40 ans. Woolrich célèbrera de son côté son 190e anniversaire avec une installation spéciale.

Jil Sander, invitée spécial du Pitti cette saison, tiendra le haut de l’affiche le lendemain 8 janvier avec un show dans le cloître de Santa Maria Novella, tout comme K-Way, qui organisera dans la soirée le tout premier défilé de son histoire à la Chambre de Commerce de Florence. À ne pas manquer non plus Sergio Tacchini, qui présentera une rétrospective de la marque et la toute première collection de son nouveau directeur artistique Dao-Yi Chow, le cofondateur de Public School.


Le salon va accueillir la rétrospective Sergio Tacchini - Pitti Immagine

 
Autres invités spéciaux, attendus le jeudi 9 janvier, le designer afro-américain Clemens Telfar avec la nouvelle collection de son label anti-mode Telfar et le styliste italien Stefano Pilati, qui dévoilera sa toute première marque, lancée l’an dernier, Random Identities. Les deux clôtureront la journée en beauté avec une grande fête commune dans la soirée. À noter que la finaliste finlandaise du Festival de Hyères, Maria Korkeila signera au Pitti la première collection d’habillement de la marque de jardinage aux fameux ciseaux orange Fiskars, tandis qu’on pourra découvrir aussi les créations du vainqueur du concours ITS 2019 de Trieste, Daoyuan Ding.
 
Pas de nation en guise d’invitée spéciale pour cette session. Le projet n’a pu se concrétiser. Le salon récidive pour le coup avec son espace dédié à la mode nordique Scandinavian Manifesto, toujours en collaboration avec le salon Copenhagen Revolver, rassemblant 17 jeunes marques. De même, le Japon sera encore mis en avant avec les finalistes du Tokyo Fashion Award, tout comme la Chine à travers The China Energy et sa sélection de six designers émergents.

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