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17.11.2020
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Ouvrir le 27 novembre, "ou nous faire mourir", alertent des fédérations de commerçants

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17.11.2020

"Ouvrir ou nous faire mourir, nous vous demandons Monsieur le Président de choisir!": l'association de fédérations de commerçants Conseil du Commerce de France (CDCF) a demandé à rouvrir dès le 27 novembre, dans une lettre adressée à Emmanuel Macron dont l'AFP a eu copie mardi.


Manifestation de commerçants à Lyon le 16 novembre 2020 - AFP


"Ce n'est pas une complainte de plus, ni une démarche à vocation institutionnelle, qui motivent aujourd'hui ce courrier", écrit le président du CDCF William Koeberlé. "C'est, ni plus, ni moins, la mort proche, certaine, de centaines de nos commerçants et de certaines filières, impactés de plein fouet par l'arrêt de leurs activités."

"Nous avons besoin d'ouvrir pour commercer. Nous avons aussi besoin de visibilité pour nous organiser. Nous vous demandons une réouverture pour tous, dès le 27 novembre", écrit-il encore. "Autoriser les Français à disposer d'un week-end de plus pour réaliser leurs achats de Noël permettra de diluer les flux à l'approche des fêtes de fin d'année et de sauver une partie de l'activité commerciale."

Parmi les adhérents du Conseil du Commerce de France, se trouvent le Conseil national des centres commerciaux (CNCC), la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), des commerces spécialistes des jouets et des produits de l'enfant (FCJPE), des détaillants en chaussures (FDCF), des enseignes de l'habillement (FEH), du e-commerce et vente à distance (FEVAD) ou encore des magasins de bricolage et de l'aménagement de la maison (FMB).

"Sans une réouverture des commerces c'est la mort certaine de nos commerçants", écrit encore William Koeberlé. "Ils ont des stocks considérables pour répondre aux besoins des consommateurs en cette période de Noël et sans chiffre d'affaires, ils ne pourront pas les payer. Mis en péril, ils devront fermer leur boutique et licencier leur personnel."

Dans un communiqué, Yohann Petiot, à la tête de l'Alliance du commerce relève aussi ce risque. “Une ouverture le 27 novembre est essentielle pour les commerces. C’est le premier week-end qui marque véritablement le début des achats de Noël pour les clients. Rater cette période des fêtes de fin d’année reviendrait pour beaucoup de commerçants à mettre la clé sous porte."

Les appels se sont en effet multipliés ces derniers jours pour une réouverture des commerces dits "non-essentiels" dès le 27 novembre, date du Black Friday, "parfois l'un des moments les plus importants de l'année pour les commerces physiques, comme un samedi d'avant-Noël", expliquait lundi soir à l'AFP le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution Jacques Creyssel.

De son côté, le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a évoqué le travail réalisé pour tenter d'envisager une ouverture le 27 novembre. Une démarche saluée notamment par les fédérations des enseignes Procos et Alliance du commerce.

"L’objectif de nos adhérents reste de pouvoir rouvrir rapidement et nous mettons tout en œuvre pour sécuriser le parcours client comme nous l’avons fait à la sortie du premier confinement, appuie Emmanuel le Roch, délégué général du Procos. L’ouverture le 27 novembre est une mesure sensée qui permettra d’étaler les flux de visiteurs sur quatre week-ends au lieu de trois si l’ouverture au 1er décembre était retenue."

Mais le Premier ministre Jean Castex avait donné la perspective d'une réouverture de certains commerces à compter du 1er décembre "si les données sanitaires le permettent" et sous réserve d'un "protocole renforcé", et Matignon a rappelé lundi soir que "les indicateurs épidémiques restent notre boussole".

"Ce n'est pas parce qu'il y a une opération commerciale qu'on va changer notre philosophie."

Avec AFP
 

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