Monette prend son envol sous l'impulsion d'Assya Hiridjee

Von

Anaïs Lerévérend

Veröffentlicht am
23.10.2012

Mettre le savoir-faire de la corseterie française à l'honneur et offrir une lingerie féminine mature mais pas traditionnelle, voilà la double intention qui a fait naître Monette. Lancée par Assya Hiridjee, l'une des sœurs derrière l'aventure Princesse Tam Tam, la griffe haut de gamme propose pour le printemps-été 2013 une première collection d'une cinquantaine de pièces à la fois raffinée et affirmée. Le tout 100% made in France et habité d'une aura parisienne potentiellement très tournée vers l'export.

Infiniment parisienne (les thèmes s'intitulent Tiquetonne, Galerie Vivienne ou Café de Flore), Monette s'adresse à une femme entre 35 et 50 ans, mode et féminine mais dont les envies trouveraient peu d'écho en lingerie, "dans un creux entre une proposition mode mais trop junior et une autre trop traditionnelle, le défi c'est à la fois de parler à la modernité et aux valeurs de ces femmes", estime Assya Hiridjee. Le fil rouge de cette collection "féminine mais pas sexy", c'est la soie: "il est un âge où l'on cherche une seconde peau, on cherche un attachement et on donne une symbolique à ses vêtements. La tendresse de la soie répond à cela, elle vous accompagne", explique la fondatrice.

La lingerie Monette flirte parfois avec le prêt-à-porter, se veut transversale, avec des pièces à mi-chemin entre nuisette et robe, ou des "bodys chemisiers" blousants. Quelques accessoires viennent également ponctuer les cinq thèmes, et dès le printemps-été 2014, le maillot de bain fera son apparition.

L'histoire de la griffe avait commencé dans un certain tourbillon médiatique, en pleine tourmente Lejaby au printemps dernier. Dans le cadre de son projet made in France, Assya Hiridjee se rapproche alors des "ex-Lejaby" par l'intermédiaire d'Arnaud Montebourg. "Il y a eu des amalgames, commente la fondatrice et directrice artistique, pour moi, il n'y avait rien de politique. C'était un projet économique, un rapprochement industriel entre elles et moi qui a d'ailleurs porté ses fruits puisque nous travaillons désormais avec une quinzaine d'ouvrières à l'atelier de Bourg-en-Bresse", ajoute-t-elle. D'ici à deux ans, elle espère faire travailler une cinquantaine de personnes sur place.

En attendant, Monette démarrera sa distribution en exclusivité avant les fêtes, dans un pop up store qui se tiendra du 13 au 20 décembre à la Réserve, place du Trocadéro à Paris. Viendra ensuite en janvier le temps de l'implantation en grands magasins et multimarques en négociations actuellement en France et bien au-delà, en Asie, aux Etats-Unis et au Moyen-Orient. Assya Hiridjee espère également pouvoir ouvrir une première vitrine parisienne, "un véritable concept store" au second semestre 2013, à Saint-Germain-des-Prés ou rue Saint-Honoré idéalement.