Luxe : les griffes restent plus attractives que les marques de niche

Von

Dominique Muret

Veröffentlicht am
11.02.2015

Le marché du luxe continue de se porter très bien, dominé plus que jamais par les grandes griffes les plus connues. Telles sont les conclusions d’une enquête réalisée par LuxHub, société conseil spécialisée dans le luxe de Havas Media Group, auprès de 10 % des personnes à plus hauts revenus dans neuf pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine, Russie, France, Italie, Allemagne, Espagne et Emirats arabes unis).

Plus de 64 % de ces clients top préfèrent les griffes internationales aux marques de niche. Un pourcentage qui monte à 83 % en Chine, avec une nette préférence pour Louis Vuitton et Chanel, et 73 % aux Etats-Unis. En Espagne, en revanche, ils ne sont que 43 % à être davantage attirés par les grands noms, préférant les marques moins connues.

La notion de luxe est différente selon les pays. Elle signifie « exclusivité » avant tout en Italie, Allemagne et Espagne, « vecteur de promotion sociale » pour les Chinois, « qualité » pour les Anglais.

En 2014, la dépense moyenne en biens de luxe parmi les consommateurs les plus riches a été de 27 000 euros par personne, représentant 21 % des revenus du ménage. L’enquête porte sur les secteurs retail, voyages, ameublement, automobiles, bijoux et art. En tête du classement arrivent les Russes avec une moyenne annuelle de 45 513 euros, suivis par les Anglais avec 35 629 euros et les Français avec 34 569 euros.

Habillement et accessoires constituent la majorité des achats, suivis par les voyages. Mais plus de la moitié de ces biens de luxe sont achetés avec des rabais, soit en période de soldes, soit dans les villages de marques, notamment aux Etats-Unis (67 %). Le Royaume-Uni détient, en revanche le plus haut pourcentage d’achats effectués à plein tarif (55 %).

« Cette culture de l’achat avec rabais est l’un des points qui touchent nombre de nos clients. Le fait est qu’il y a aujourd’hui toujours plus de produits de luxe disponibles sur le marché. En raison de l’actuel contexte économique, de nombreuses marques de luxe ont introduit des lignes accessibles s’adressant à des publics différents, créant des produits pour tous les goûts. Ce phénomène d’achat de luxe à prix soldé est destiné à caractériser le marché encore pour longtemps », estime Tammy Smulders, directeur exécutif mondial de LuxHub, qui a conduit la recherche.

En dépit de ce phénomène, le marché du luxe continuera à croître. La croissance pour 2015 est attendue à 7 %, en ligne avec les prévisions de 7 % pour la croissance en Chine et de 5-6 % pour la croissance en Arabie saoudite, souligne l’étude, qui invite les griffes à cibler de manière toujours plus sophistiquée les différentes catégories de clientèle, « en créant des contenus, expériences et services adaptés à chaque culture, mais qui soient disponibles partout ».