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11.02.2019
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Lucien Pellat-Finet cherche un repreneur

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11.02.2019

Lucien Pellat-Finet est en quête d'un repreneur. Alors qu’elle fête cette année ses 25 ans, la griffe de cachemire de luxe parisienne risque d’arriver en fin de parcours si elle ne trouve pas un investisseur d’ici au 28 février. En cessation de paiement, Rivoli Création, la société opérationnelle gérant le label, a été placée en redressement judiciaire le 3 octobre.


Lucien Pellat-Finet , automne/hiver 2018-19 - © PixelFormula



Un plan de relance a été envisagé dans un premier temps. Mais face aux difficultés de la société, l’administrateur judiciaire Abitbol & Rousselet a préféré lancer un processus de recherche de candidats repreneurs en plan de cession. Pour l'administrateur, la griffe de prêt-à-porter de luxe masculin et féminin, principalement active dans le cachemire, bénéficie d’une image reconnue et d’une certaine visibilité et a encore une histoire à raconter.

Lucien Pellat-Finet, surnommé « le roi du cachemire », a travaillé comme styliste free-lance pour de nombreuses maisons, de Thierry Mugler à Chanel, avant de créer son entreprise, Rivoli Création, en 1986 et de lancer sa propre marque en 1994.

Rapidement, il rencontre le succès grâce à la grande qualité de ses produits strictement made in France, Italie, Ecosse et Japon, avec des matières magnifiques (cachemire, alpaga, soie, etc.) et grâce à son style très reconnaissable, un brin provocateur, qui dépoussière radicalement le cachemire, érigeant la feuille de cannabis et la tête de mort comme les motifs emblématiques de Lucien Pellat-Finet.

Pénalisée par une baisse des flux touristiques, sa principale clientèle, mais aussi par une concurrence accrue et par une mauvaise gestion, la marque n’a pas su se renouveler, cumulant les pertes. Pratiquement invisible sur les réseaux sociaux, elle n’est pas parvenue surtout à s’adapter à un marché en constante évolution.

Lucien Pellat-Finet est ainsi passée d’un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2016 pour un résultat d’exploitation de -1,6 million d’euros à 2,2 millions en 2017, pour un résultat d’exploitation de -1,2 million, tandis que le bilan pour 2018 est attendu en forte baisse.

« L’endettement envers les tiers s’élève à 125 000 euros, au-delà de la dette fiscale et sociale », nous indique l’administrateur judiciaire, en précisant que les candidats à la reprise seront choisis en fonction de trois critères : le maintien de l’activité, le maintien de l’emploi et le prix de cession.


Lucien Pellat-Finet - DR - DR


A noter que le périmètre de Rivoli Création ne concerne que les activités opérationnelles de Lucien Pellat-Finet. La société est détenue par Boybrook, la holding du créateur et fondateur, qui contrôle par ailleurs aussi la marque. Elle emploie cinq personnes, trois ayant été licenciées récemment, et a installé ses bureaux et son showroom dans sa boutique de la rue d’Aboukir.

Présidée par Daisuke Kawasaki, Rivoli Création gère la conception, la fabrication et la commercialisation de Lucien Pellat-Finet dans le monde entier sauf au Japon, où la marque appartient à Itochu, qui la distribue, en particulier à travers sept points de vente. Le Japon représente de fait 50 % des ventes totales de la griffe.

En janvier 2017, Lucien Pellat-Finet, alors âgé de 71 ans, s’affichait tout sourire pour son tout premier défilé à la Fashion Week de Paris. Deux ans plus tard, l'avenir de sa maison semble bien compromis. Contacté par FashionNetwork.com, le designer n’a pas souhaité répondre à nos questions.

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