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13.09.2012
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London Fashion Week: de l’engrais pour les jeunes pousses

Veröffentlicht am
13.09.2012

Après une saison new-yorkaise marquée par une invasion de couleurs et d’imprimés sophistiqués, c’est au tour des Britanniques - dont c’est habituellement la spécialité - de prendre le relais. Cette année, l’absence d’une 6ème journée menswear évitera toute interférence avec la semaine de la mode de Milan qui démarrera sereinement le 19 septembre. Mais surtout, la direction que semble prendre Londres pour présenter sa mode ne semble pas se faire sans le digital, et encore moins sans la bienveillance des grands acteurs du retail: eBay, Topshop et Asos en tête.

(Photo : Mary Katrantzou)

Fidèle à sa réputation de capitale du digital, Londres fêtera dès le premier jour le lancement de la Digital Fashion Week, une manière de saluer sa montée en force sur la toile. En présence de Caroline Rush, CEO du British Fashion Council et de la directrice de la marque River Island, Londres s’est concocté un tout nouveau site web, dont le graphisme est signé du créateur écossais Jonathan Saunders.

Le site retransmettra en live streaming 70% des défilés au calendrier de cette saison, soit pas moins de 40 collections. Parmi ceux-ci, Christopher Kane, Mulberry, Paul Smith ou encore Vivienne Westwood Red Label. Un écran géant diffusera aussi en direct ces défilés à l’extérieur du Somerset House, le site principal du programme officiel. Mais ça n’est pas tout: le BFC a lancé plusieurs initiatives avec différents designers pour prendre le contrôle de leurs plateformes sociales Pinterest et twitter, afin de faire dialoguer les internautes du monde entier avec certains créateurs (Matthew Williamson et Roksanda Ilincic, entre autres). Cette série d’opérations vise à ancrer la "marque Londres" chez les fashion enthusiasts du monde entier. Cette saison, eBay, l’un des nouveaux principaux sponsors de l’événement, lance un pop-up en ligne avec le fantasque Henry Holland, avec une collection spéciale célébrant le démarrage de la fashion week.

Côté festivités, le duo Rag & Bone présentera pour la première fois son womenswear dans son tout nouveau flagship et fêtera samedi 15 au soir cette première ouverture en Europe avec Another Magazine. Uniqueness by Pinko ouvrira le même jour un pop-up pour présenter sa future collection jusqu'au 17, tandis que Barbie - la poupée - aura droit à son propre défilé grâce au talent explosif de Louise Gray qui lui consacre une collection spéciale. Le flagship Burberry de Regent Street, son plus grand et plus novateur au monde, ouvre ses portes au public dans le weekend, tout comme le premier flagship de la ligne McQ, la ligne contemporaine d’Alexander McQueen. Kenzo invitera son public chez Liberty lundi 17 pour fêter l’arrivée de la griffe à nouveau urbaine dans l'institution du shopping londonien.

(photo : Erdem)

Enfin, les danseuses du Crazy Horse traverseront la Manche pour assurer le show lors du lancement de la première ligne de lingerie de Marios Schwab, en partenariat exclusif avec Asos. Quant à l'enseigne Topshop, l'un des principaux sponsors de cette fashion week, elle sortira en fanfare sa collaboration womenswear des plus attendues avec l'Irlandais JW Anderson, devenu en quelques saisons l'une des coqueluches de la jeune création indépendante et locale. Louise Gray l'a précédé de seulement deux semaines en magasins... Avant elle, Mary Katrantzou. Si la fashion week de Londres court désormais après la couronne du digital, c'est sans doute parce qu'elle a d'ores et déjà gagné, avec l'aide de ses géants retailers, celle de la transversalité entre jeune création et grande diffusion.

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