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04.12.2017
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Les métiers d'art d'Hermès mis à l'honneur au Palais de Tokyo

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AFP
Veröffentlicht am
04.12.2017

Cristal, cuir, mousseline de soie, argent... Neuf artistes se sont immergés dans des manufactures appartenant à la maison Hermès pour réaliser des oeuvres inédites, en collaboration avec les artisans, exposées au Palais de Tokyo jusqu'au 7 janvier.

Palais de Tokyo


Ce programme de résidences d'artistes a été lancé en 2010 par la Fondation d'entreprise Hermès, qui valorise ainsi les savoir-faire de ses artisans et fait de la « veille sur l'actualité de l'art », a expliqué sa directrice, Catherine Tsekenis.

L'exposition « Les mains sans sommeil » présent les oeuvres de neuf plasticiens ayant participé aux trois dernières années de ce programme, parrainés par les artistes Jean-Michel Alberola, Ann Veronica Janssens et Richard Fishman. Des collaborations qui ont parfois représenté des défis techniques de taille, a souligné Catherine Tsekenis.

Comme ce fil d'argent résultant de l'étirement à l'extrême d'une cuillère, réalisé par la Brésilienne Clarissa Baumann chez l'orfèvre Puiforcat, entreprise familiale intégrée au groupe Hermès en 1993 et dont les ateliers se trouvent à Pantin, en région parisienne.

« J'ai voulu emprunter le chemin à l'envers, défaire un objet avec soin et dans le temps », explique la jeune femme née en 1988, qui reconnaît que sa démarche n'était au départ « pas forcément compréhensible » pour les artisans.

« Au début, ils ne pensaient pas pouvoir faire de fil de plus de 3-4 mètres de long », raconte l'artiste, qui a finalement réalisé des sculptures de 12 voire 17 mètres en étirant au maximum des cuillères d'argent, à l'aide d'un chalumeau, de marteaux et d'un banc à étirer.

Bianca Argimon, artiste belge du même âge, en résidence au sein de la holding textile Hermès en région lyonnaise, s'est quant à elle intéressée à l'impression sur mousseline de soie, matière particulièrement délicate à manipuler. Elle a travaillé à partir d'un dessin représentant « un jardin d'Eden du XXIe siècle » - inspiré du « Jardin des délices » de Jérôme Bosch - décrivant les excès de la société de consommation, où les pommiers, rachetés par Apple, sont pixélisés.

Au sein de la maroquinerie de Seloncourt, dans le Doubs, l'artiste française Io Burgard, 30 ans, a réalisé une malle évoquant une coque de noix et capable de flotter, renfermant des outils de cuir, mystérieux et poétiques.

Les artistes américain DH McNabb et belge Lucia Bru se sont imprégnés des savoir-faire de la cristallerie Saint-Louis en Moselle pour leurs sculptures. L'artiste grecque Anastasia Douka, en résidence dans la manufacture de souliers John Lobb à Northampton, en Angleterre, a imaginé avec chaque artisan de cette manufacture une paire de chaussures unique et à son goût.

Ces oeuvres sont produites en deux exemplaires, l'une revenant à l'artiste, l'autre à la Fondation.

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