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02.10.2018
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Les Récupérables redonne vie aux chutes de tissus et s’ouvre aux multimarques

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02.10.2018

Avec Les Récupérables, Anaïs Dautais, jeune créatrice, entend sensibiliser les consommateurs aux problématiques de mode responsable et à la surproduction. « Je travaillais dans une ressourcerie dans l’industrie textile et je ne comprenais pas pourquoi les entreprises continuaient à produire de la matière alors qu’il y en a déjà de la non utilisée. Je me suis mise à identifier les gisements textiles et j’ai lancé les premières collections de la marque en récupérant des rideaux et du tissu d’ameublement », explique-t-elle. Soit revaloriser les matières pour ne surtout pas produire davantage. Deux ans après, elle a intégré à ses tissus des bleus de travail non conformes, s’est dotée d’un associé qui travaille à ses côtés, Ambroise Doux, et s’apprête à rejoindre son premier magasin multimarque pour la saison automne-hiver 2018/19, le parisien Centre Commercial.  
 

La collection automne-hiver 2018/19 des Récupérables avecSarah Tanguy - Les Récupérables par Lucie Sassiat


« Le parti pris de départ, c’était la confection de vêtements très pointus à partir de tissus recyclés. Ce qui était alors une niche est désormais en train de se transformer en une tendance générale. Il ne faut surtout pas lâcher, nous devons réinventer le système de toute une industrie, séduire avec le beau tout en transmettant les informations au consommateur ». Pour partir à la rencontre de ses clientes, Anaïs Dautais organise cinq à six événements par collection, sous forme de pop-up stores qui se tiennent à Paris, Bordeaux, Lyon ou encore Marseille. Le dernier a débuté le 20 septembre à L’impasse, un bar parisien situé au 4, cité Griset, dans le XIe arrondissement.
 
Elle y a présenté ses dix produits intemporels déclinés avec trois à dix matières différentes, pour surprendre la clientèle. Avec de 5 à 60 pièces par modèle, elle distribue aussi ses vêtements milieu de gamme sur l’e-shop Les Récupérables, qui totalise 60 % des ventes de la marque, grâce à des clientes en France, Belgique, Angleterre, Allemagne, Corée du Sud ou encore Etats-Unis. Pour produire ses collections, Anaïs Dautais fait appel à des ateliers français qui emploient des personnes en insertion professionnelle. C’est le cas de 13 A’tipik à Marseille et de Concept Insertion à Calais.

Parmi les projets d’avenir des Récupérables, qui était en résidence au sein de Marmeet, le nouveau concept de Martine Leherpeur, il y a une levée de fonds en cours, pour pérenniser la marque, développer l’international et ouvrir une boutique à Paris. Mais la griffe, dont les locaux sont situés à la Réserve des arts de Pantin, a aussi envie d’intervenir auprès d’autres marques pour trouver des alternatives durables et responsables. « Nous voulons discuter des façons d’adopter une production plus mesurée, tout en leur proposant, pour l’heure, de travailler leurs stocks en marque blanche afin d’éviter les pertes de produits ».

Une démarche qui s’inscrit dans la volonté d’Anaïs Dautais de travailler en bonne intelligence avec les acteurs du milieu : « Il ne faut pas culpabiliser les marques, mais trouver des solutions ensemble à cette industrie qui est dans une logique de surproduction. »

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