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Paul Kaplan
Veröffentlicht am
20.06.2019
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Le chic un peu complaisant de JW Anderson

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Paul Kaplan
Veröffentlicht am
20.06.2019

Jonathan Anderson, l'esprit le plus fécond de la mode londonienne contemporaine, a présenté une collection rafraîchissante, quoique un peu légère, ce mercredi à Paris.


JW Anderson - printemps-été 2020 - Menswear - Paris - © PixelFormula


Une collection pleine d'entailles, de perforations et de découpes inspirée par la sœur du créateur, qui customisait ses tee-shirts pendant son adolescence. « À l'époque, on pouvait acheter des kits avec des perles en plastique », se rappelle le créateur britannique dans un sourire.

Résultat : un haut en tricot réduit à 20 bandes de tissu pour les garçons et pour les filles - car le défilé était mixte - des hauts en soie avec des trous de la taille d'une balle de baseball garnis de cristaux. Certains mannequins portaient des cardigans en patchwork de morceaux crochetés avec les shorts assortis, comme des « mosaïques gonflées » selon les propres mots du créateur. 

« Des vêtements qui ont l'air usagés. La modernité dans l'inconvenance », explique Jonathan Anderson après le défilé, mis en scène dans l'espace de la fondation artistique des Galeries Lafayette, dans le Marais. En son centre, un merveilleux poulailler en métal digne de l'illustrateur Heath Robinson, composé de plusieurs pièces mobiles fascinantes.

La moitié des mannequins portaient des bandeaux tricotés qui rappelaient les couvre-chefs vénitiens de la Renaissance. Les sabots en feutre et les tongs enguirlandées devraient faire un tabac, tout comme les sacs métallisés dorés et argentés. En effet, tout le succès récent de JW Anderson s'est construit sur son étrange capacité à créer des accessoires à la fois originaux et fonctionnels. Il y en avait beaucoup dans ce défilé.

Et même lorsqu'il calmait le jeu - avec une série de vestes à la coupe impeccable ou quelques pièces disproportionnées -, le créateur londonien révélait encore beaucoup de la peau des mannequins. Redingotes sans manches ou smoking blanc à larges manches tombantes.


JW Anderson - printemps-été 2020 - Menswear - Paris - © PixelFormula


« Après les défilés féminins à Londres, avec 40 silhouettes et des proportions qui explosent, je voulais faire passer ça à l'homme. Mais cette fois, être très direct. Une proposition de mode qui ne soit pas stylisée », explique Jonathan Anderson, qui présentera samedi à l'Unesco son défilé pour Loewe, le célèbre label espagnol du groupe LVMH
 
Le défilé de sa ligne signature a attiré non pas un, mais trois grands cadres de LVMH : Jenny Galimberti, PDG de JW Anderson, Serge Brunschwig, PDG de Fendi, et Sidney Toledano, le patron de la division mode du groupe. Comme pour assurer le jeune couturier de sa position au sein du conglomérat.

Cela dit, tout semblait un peu trop expérimental, voire déconcertant de la part de Jonathan Anderson. Des vêtements intelligents, mais pas terriblement portables, dessinés par un créateur - on ne peut s'empêcher de le remarquer - qui ne porte jamais ses propres vêtements quand il salue à la fin de son défilé. Contrairement à Giorgio Armani, Tom Ford, Yohji Yamamoto ou Ralph Lauren.

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