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28.09.2021
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Le Printemps veut devenir un opérateur de la seconde main

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28.09.2021

Le lieu est spectaculaire. Au dernier étage de son navire amiral du boulevard Haussmann, Le Printemps a totalement réhabilité la coupole Binet et le Pont d'argent, fermés depuis les années 60, pour y installer sa nouvelle offre vintage et de seconde main. Un théâtre superbe de 1.300 mètres carrés, baptisé 7ème ciel, pour mettre en valeur son approche et sa sélection.


Second Printemps


Dans l'espace de 650 mètres carrés du Pont d'argent, la part belle est faite aux pièces luxe et créateurs de seconde main ou vintage (collections de plus de cinq ans). Baptisée Second Printemps, cette offre a été concoctée avec la collaboration de Marie Blanchet, ex-Vestiaire Collective qui dirige aujourd'hui Mon vestiaire by Marie Blanchet.

"Nous présentons des pièces clés du vestiaire de marques phares comme les manteaux en cachemire MaxMara ou des sacs Kelly d'Hermès, explique Karen Vernet, directrice de l'offre du groupe Printemps. L'idée est de proposer des produits qui ont marqué une époque par le style, comme des silhouettes Rick Owens ou des t-shirts Helmut Lang des années 90. Enfin, nous avons une sélection de produits d'exception, des pièces qui ont marqué l'histoire de la mode dans des versions quasi uniques".

Mais le grand magasin français, qui appartient depuis 2013 au fonds luxembourgeois Disa lui même détenu par des investisseurs qataris, fait bien plus que donner un bel espace pour cette offre. Le Printemps propose à ses clients un service de rachat de pièces de seconde main et vintage. Celui-ci est même au cœur de la démarche de Second Printemps.


Les pièces vintage présentées ont le droit à une petite fiche explicative - Romain Ricard



Un véritable challenge et une option stratégique pour les équipes de Jean-Marc Bellaiche, qui dirige le groupe depuis un an. En effet, le Printemps a décidé de développer ces solutions en interne, se positionnant comme protagoniste dont le Boston Consulting Group disait en 2019 que son rythme de croissance annuel était de 12%. "Au fil des années, de nombreux segments d'activité ont été délégués au sein du grand magasin, explique-t-il. Nous voulions reprendre la main sur des aspects qui nous semblent essentiels, comme celui de l'offre. N'importe quel produit, nous pouvons soit le recycler s'il n'a pas de valeur à la revente, soit l'intégrer dans notre circuit de seconde main".

L'atout du grand magasin est de pouvoir s'appuyer sur les compétences intégrées de ses équipes. L'équipe du niveau 7ème ciel est spécialement formée sur la vente de produits de seconde main mais aussi sur le rachat des pièces. Et la société a, en neuf mois, mis à profit ses capacités logistiques pour pouvoir intégrer ce nouveau service dans ses solutions.


Marie Blanchet - DR



Lorsque Second Printemps reprend un produit, celui-ci est certifié et nettoyé, puis prêt à être revendu. "Nous avons mis sur pied une mécanique de rachat inédite, détaille Karen Vernet. Là où la plupart des acteurs du marché proposent une rémunération à la revente du produit, chez nous le client est crédité quasi directement après l'expertise du produit (en 72 heures actuellement, ndlr). Cette somme est alors abondée sur son compte Printemps."

Cette nouvelle solution n'est toutefois pas sans risque pour le groupe français qui va devoir gérer ces stocks de seconde main. Mais l'ambition est là d'attirer une clientèle plus jeune, pas forcément adepte des grands magasins et "chasseuse de trésors", comme l'a qualifiée Jean-Marc Bellaiche.

Au final, en intégrant ce service, Le Printemps entend être compétitif face aux acteurs établis de la seconde et se positionner sur un marché en plein essor.


 

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