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La mode se trouve de nouveau en difficulté au Royaume-Uni
La dernière étude des dépenses britanniques publiée par Visa commence par la phrase suivante : « Les dépenses des consommateurs baissent légèrement au Royaume-Uni en octobre ». Dans le contexte actuel, cela pourrait presque passer pour une bonne nouvelle. Mais ce n’est pas tout : « L’habillement et la chaussure, quant à eux, enregistrent la baisse la plus forte en octobre (-3,2 % sur l’année). Le secteur repart à la baisse pour la première fois depuis avril. » Les choses se gâtent...
On dirait bien que même quand les nouvelles ne sont pas trop mauvaises pour le retail en général, le secteur de la mode patine. En tout, les dépenses des consommateurs ont baissé de 0,2 % après avoir augmenté en août et en septembre. Cela se traduit par une baisse de 2 % pour le canal physique et une chute de 2,6 % pour l'e-commerce.
Effectué par IHS Markit, cet index pourrait au premier abord être interprété comme un simple petit revers d’automne. Mais la différence entre les chiffres physiques et le Web suggère que les boutiques de mode physiques ont probablement connu une baisse plus importante que les -3,2 % tous canaux confondus (nous n’avons pas pu obtenir les chiffres de répartition entre les différents canaux).
En revanche, les biens et services divers, parmi lesquels on trouve le secteur florissant de la beauté, ont réussi à décoller de 1,7 %, un chiffre plus élevé que ceux d’août et de septembre.
Adolfo Laurenti, l’économiste en chef pour l’Europe chez Visa, analyse : « Une baisse des dépenses en octobre, notamment pour le commerce physique, invite à tempérer l’optimisme que quelques mois de faible croissance ont généré pendant l’été. Ces chiffres décevants vont sans doute inquiéter les distributeurs physiques à l’approche de la période clé des fêtes. »
« L’augmentation des salaires et le ralentissement de l’inflation sont des facteurs qui pourraient alimenter les espoirs d’un répit bien mérité pour les distributeurs, après une année très difficile jusqu’ici. »
Annabel Fiddes, économiste en chef chez IHS Markit, ajoute : « Cette baisse est principalement le fait de dépenses en baisse dans le commerce physique et suggère une balance penchant toujours plus du côté des dépenses en ligne à l’approche du Black Friday. Cependant, les dépenses des foyers sur l’année sont relativement décevantes jusqu’à maintenant. Il n’y a que quatre mois où elles ont augmenté en 2018. »
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