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07.09.2022
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La mode italienne table sur une année 2022 record

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07.09.2022

"En 2022, nous allons récupérer et même dépasser le niveau de ventes d’avant la crise de 2008, avec le chiffre d’affaires du secteur de la mode le plus élevé de ces derniers vingt ans, s'enthousiasme le président de la Chambre nationale de la mode italienne (CNMI), Carlo Capasa, à l’occasion de la présentation ce mercredi du programme de l’imminente Fashion Week féminine de Milan. Certes, ce dernier n'a pas manqué de souligner les actuelles criticités, surtout l’augmentation des coûts énergétiques qui pénalisent fortement la chaîne de production italienne en amont. Mais l’optimisme demeure pour cette fin d’année.


Un look couture de Giorgio Armani, icone du made in Italy - © PixelFormula


Le chiffre d’affaires annuel du made in Italy, incluant textile, maroquinerie, habillement, chaussures, bijoux, beauté et lunettes, est attendu à 92 milliards d’euros, avec une hausse de 10,5% par rapport à 2021. Une prévision rendue possible par un premier semestre "extraordinaire", qui s'est clos sur une hausse de 25%. "Même si la croissance devait s’arrêter au deuxième semestre, nous pouvons, grâce à ses six premiers mois record, miser sur une progression de nos ventes autour de 10-11% sur l’ensemble de l’année", indique Carlo Capasa.

L’augmentation des prix pour compenser les hausses des coûts de l’énergie et des matières premières explique en partie ces bons résultats. Comme le note le rapport publié par la Camera della Moda, "en excluant l’effet de cette hausse des prix, ce que nous pourrions appeler le chiffre d’affaires 'réel' a progressé de plus de 18% par rapport au niveau d'avant la crise financière de 2008". 

Les entrepreneurs italiens sont particulièrement favorisés en ce moment par la dépréciation de l’euro face au dollar et ont vu leurs exportations bondir dans tous les pays, à l’exception notamment de la Russie et de Hong Kong. Les exportations de la mode transalpine ont bondi de 21,9% entre janvier et mai 2022, par rapport à la même période un an plus tôt. Sur l’ensemble de l’année, incluant tous les secteurs du made in Italy, l’export devrait s’élever à 79,4 milliards d’euros.

Sur les cinq premiers mois de 2022, les ventes de mode italienne ont surtout explosé aux Etats-Unis (+59,7%), en Corée du sud (+34,1%), en Espagne (+31,5%), en France (+25,1%) ou encore en Allemagne (+20,2%). Y compris au Royaume-Uni (+22,3%), où elles s'inscrivent en nette reprise après le recul enregistré suite à la Brexit.

Sur la période, les exportations vers la Chine continentale ont pour leur part ralenti, ne progressant que de 8,5%, tandis qu’elles ont reculé de 3,2% vers Hong Kong. Autre point négatif, la Russie, où les ventes du made in Italy se sont effondrées à la suite des sanctions européennes infligées à ce pays depuis son entrée en guerre contre l'Ukraine. Les produits de mode transalpins y ont fléchi de 26%, ceux de la joaillerie de 68% et ceux de la bijouterie de 23%, tandis que les ventes de lunettes italiennes y ont chuté de 56%.
 
Poussées par la reprise de la demande interne, les importations d’habillement s’envolent quant à elles de 35,5% sur les cinq premiers mois de l’année. Tous secteurs confondus, le solde de la balance commerciale de mode, textile et accessoires a atteint les 15 milliards d’euros sur la période et est attendu à 28,8 milliards pour l’année entière.

La crise de l’énergie constitue le majeur point d’inquiétude pour les instances de la mode italienne. Comme le rappelle Carlo Capasa, "cela a un impact très important, car notre filière en amont est très énergivore. Avant, le coût de l’énergie pour un producteur de tissu représentait 10% de son chiffre d’affaires. Aujourd’hui, ce seuil arrive désormais à 30% et plus. Si les prix devaient continuer à augmenter, plusieurs entreprises pourraient être amenées à stopper leur production", met-il en garde.

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