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La mode brésilienne nourrit de nouvelles ambitions après s'être fait un nom

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18.01.2006

SAO PAULO, 18 jan 2006 (AFP) - Les créateurs brésiliens ont commencé mercredi à présenter leurs collections hiver-2006 à l'occasion de la 20e édition de la "Sao Paulo Fashion Week", qui affiche de nouvelles ambitions, après avoir lancé en dix ans la mode brésilienne sur la scène mondiale.


Le top model Naomi Campbell au défilé Rosa Cha à Sao Paulo Fashion Week. Photo: AFP

D'ici au 23 janvier, près de 120.000 personnes, dont 2.000 journalistes, assisteront aux 46 défilés de la Semaine de la mode de Sao Paulo. Six millions de reals (2,6 millions de dollars) ont été investis dans l'événement.

L'immeuble de la biennale de Sao Paulo qui accueille la plupart des défilés a été décoré à l'intérieur de parois en relief de carton, à la façon d'un origami (cocotte en papier japonaise) géant.

Lancée il y a dix ans, la "Sao Paulo Fashion Week" (SPFW) qui présente deux fois par an les collections été-hiver des créateurs brésiliens a réussi son pari, estime son initiateur et animateur Paulo Borges.

"La Sao Paulo Fashion Week est devenue la principale plate-forme de la mode brésilienne sur la scène mondiale", a-t-il déclaré mardi soir en présentant la 20e édition.

Les dix prochaines années doivent marquer un "cycle de transformation" car "le principal est de faire croître les ventes", estime Paulo Borges. Il nourrit l'espoir de faire passer les exportations de vêtements de 600 millions de dollars à "6 milliards dans dix ans".

"Le Brésil a besoin d'exporter vers le monde son énergie, ses créations, son design", a souligné Paulo Borges. "Nous voulons que la mode brésilienne mondialise son image et ses ventes à l'extérieur comme au Brésil", a-t-il déclaré.

Le principal atout du Brésil selon lui, est l'image d'une mode "légère, libre et spontanée". Plusieurs stylistes brésiliens se sont déjà fait un nom sur la scène internationale, tels Amir Slama, créateur de bikinis appréciés de la top modèle Naomi Campbell et de la mode de plage à la marque Rosa Cha ou Alexandre Herchcovitch.

"Le grand défi de la Sao Paulo Fashion Week est de devenir la cinquième semaine mondiale de la mode" derrière Paris, Milan, New York et Londres, a déclaré Amir Slama, cité mercredi par le quotidien Folha de Sao Paulo.

Paulo Borges veut aussi professionnaliser davantage la SPFW et mieux structurer ses activités.

A partir de 2006, les acheteurs se verront conviés à deux rendez-vous annuels de pré-collections, avant les défilés traditionnels, afin de permettre aux entreprises du secteur de mieux planifier leur production.

Autour de la semaine proprement dite, des lieux d'exposition rapprocheront créateurs et designers de mode et d'accessoires.

A l'adresse de la génération née avec l'internet et le téléphone cellulaire, l'équipe de Paulo Borges a lancé un nouveau portail et un réseau interactif FWBroadcast sur les tendances de la mode, de l'art et du design.

Selon l'Association brésilienne de l'industrie textile et de la confection (ABIT), ce secteur, à l'origine de quelque 1,5 million d'emplois formels ou dans l'économie informelle, comprend plus de 30.000 entreprises. Le chiffre d'affaires de cette industrie s'est élevé à près de 25 milliards de dollars en

A lui seul, le vêtement est fortement créateur d'emplois: un investissement de 10 millions de reals (4,3 millions de dollars) permet de créer 549 emplois.

Dans un pays où les inégalités sociales restent très profondes, le marché du luxe est en pleine expansion au Brésil, notamment dans l'Etat de Sao Paulo qui absorbe environ 75% de la consommation de ce secteur.

Par Isabelle HOURCADE

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