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21.09.2019
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La magie irisée de Marco de Vincenzo

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21.09.2019

La blancheur de la lumière solaire est composée de neuf radiations : deux invisibles, l’ultraviolet et l’infrarouge, et sept visibles : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. En partant de cette définition de la lumière, Marco de Vincenzo a construit une collection arc-en-ciel spectaculaire, présentée vendredi sous le soleil se reflétant dans le canal de la Darsena, l’ex port fluvial de Milan. Un défilé d’une grande force.
 

Marco de Vincenzo, printemps/été 2020 - ph Dominique Muret


Comme une onde infinie, les mannequins en total look déferlent avec une lenteur calculée. Arrivées de loin, puisqu’elles ont dû traverser une grande passerelle, elles propagent leur vibration colorée jusqu’au bout du bassin qu’elles parcourent tout du long.
 
Tout n’est que jeux de lumières, comme les aime le créateur, magicien des effets d'optique. En fin d’après-midi, le soleil est encore haut. Il irradie sa clarté sur l’eau et les étoffes scintillantes d’une robe plissée en lurex vert-argenté, tout en allongeant l’ombre des mannequins sur le bitume. Plus loin, il glisse sur un ensemble à la texture ondulée métallique (couleur bronze, puis dorée) bordée de franges perlées.

Ailleurs, il transperce une jupe et une chemise en voile transparent d’un bleu mer du sud, enfilées sur une robe-combinaison à fines bretelles dans le même ton. Il se faufile sous une robe blanche en maille fine, rebondit sur les petites boules argent posées comme des pois sur une robe à volant crème, s'insinue sur les plis d’une traîne qui s’ouvre en vol comme un éventail dans un dos, ou encore caresse une robe-chemise luisante bleu canard.
 

Marco de Vincenzo, printemps/été 2020 - ph Dominique Muret


La partie la plus réussie est sans aucun doute celle de la palette aux couleurs de la mer, avec pas moins d’une quinzaine de dégradés allant du gris plomb, gris souris, bleuet, pour virer aux bleus (azur, ciel, électrique, saphir, bleu roi, gitane, paon, Tiffany), avant de basculer dans le vert opaline, puis céladon.
 
« J’ai toujours rêvé de reconstitué un arc-en-ciel humain. Ce sont 47 femmes, chacune habillée dans une couleur différente. En partant de cette limite constituées par ces silhouettes totalement monochromes, le pari a été de créer la variété à travers les textures », explique Marco de Vincenzo à FashionNetwork.com.

« J’ai choisi quatre matières de base, la maille, l’organza, le chiffon et le lurex, que j’ai transformé à travers des applications, des traitements particuliers en relief, des perforations ou encore des coupes au laser », poursuit-il. Son travail sur la maille est particulièrement intéressant avec des robes ajourées ou des effets 3D ondulés.


Marco De Vincenzo, printemps/été 2020 - © PixelFormula

 
A l’arrivée, Marco de Vincenzo esquisse une lady sophistiquée. Juchée sur des sandales à plateformes ornées de décorations précieuses, elle ne sort jamais sans ses délicats gants transparents, la tête couverte par un foulard en organza coloré.

Parfois, elle s’autorise une glace dans un parfum de la même teinte que sa mise. Elle privilégie les jupes, les robes et les tailleurs. En particulier les petits ensembles tricots avec top-cropped et jupes fendues.
 
Le défilé s’achève en beauté, avec l’arc-en-ciel reconstitué dans sa totalité, lorsque les 47 mannequins se rassemblent toutes sur la passrelle, avant de se disperser pour toujours…

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