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10.01.2023
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La 103e édition du Pitti Uomo démarre sur les chapeaux de roue

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10.01.2023

Après la pluie, le beau temps. C’est sous un éclatant ciel bleu ensoleillé qu’a débuté mardi le Pitti Uomo avec, dès l’ouverture, une foule dense de visiteurs se pressant dans les stands, particulièrement soignés, et les allées de la Forteresse de Basso. Si le salon florentin de la mode masculine, qui se tient du 10 au 13 janvier, n’a pas encore retrouvé son niveau pré-Covid, avec 789 exposants contre près de 1.200 en 2019, l’ambiance est néanmoins à l’optimisme avec près de 10.000 visiteurs attendus.


L'ouverture du salon florentin mardi à la Forteresse de Basso - Pitti Immagine


"Les chiffres des participants ne nous inquiètent pas, car nous restons la référence pour la mode homme grâce à notre recherche de qualité, la sélection que nous offrons aux acheteurs, ainsi que le bon équilibre entre marques consolidées et nouveaux noms", assène Claudio Marenzi, le président de l’organisateur de salons Pitti Immagine, lors de la conférence d’inauguration, remerciant au passage pour leur support les autorités publiques présentes, du sous-secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et à la coopération internationale Giorgio Silli au maire de Florence Dario Nardella. Ce dernier a notamment été remercié pour les travaux de rénovation de la Fortezza da Basso (son nom en italien), qui accueille la manifestation. Un chantier monstre qui n’a jusqu’ici pas empêché le salon de se tenir et va encore toucher quatre importants pavillons les prochaines années.

"Nous avons eu des moments très difficiles, mais nous sommes toujours là. Nous avons été la seule foire à repartir tout de suite, d’abord en digital, puis physiquement. Manquent encore Russes et Chinois, mais nous pouvons compter sur une forte présence d’acheteurs provenant d’Europe, du Sud-Est asiatique et des Etats-Unis. D’après les préventes, nous nous attendons à une édition remarquable, même si, clairement, les problématiques internationales nous préoccupent avec la guerre, l’inflation, la crise de l’énergie et de possibles tensions en Asie", pointe Claudio Marenzi, tout en rappelant que l’Italie reste l'un des leaders de la mode en Europe.

L’ensemble du secteur du textile et de l’habillement a atteint plus de 100 milliards d’euros en 2022 avec un excédent de la balance commerciale de 28 milliards d’euros. La mode masculine, pour sa part, a réalisé un chiffre d’affaires de 11,3 milliards d’euros (+20,5% par rapport à 2021) contre 10,1 milliards en 2019. Une croissance "liée au prix moyen, mais aussi et surtout aux exportations, qui ont enregistré partout des hausses à deux chiffres, même s’il reste des problèmes avec la Russie et la Chine", souligne Sergio Tamborini, le président de Sistema Moda Italia (SMI), la confédération patronale réunissant toutes les entreprises du textile et de l’habillement en Italie.


Une première journée marquée par une forte affluence - Pitti Immagine


Entre janvier et septembre 2022, les ventes du prêt-à-porter italien ont bondi de 70,9% vers les Etats-Unis, 40,3% vers la Corée du Sud, 31% vers la France ou l’Autriche, 29,4% vers l’Espagne ou encore 24,9% vers l’Allemagne. "Il y a un an, l’atmosphère était bien différente", rappelle le président de SMI, avant d’évoquer les grands défis qui attendent le made in Italy en particulier et la mode en général.

"Nous sommes dans une ‘permacrise’ (néologisme qui décrit une crise devenue permanente, ndlr), confrontés en continuité à l’instabilité. Par ailleurs, notre secteur produit 180 milliards de pièces d’habillement par an; ce type de développement peut difficilement continuer. Nous nous trouvons à un tournant. Le plus grand défi consiste pour nous à conjuguer développement avec durabilité et responsabilité. Le Pitti Uomo est important pour faire avancer la réflexion", conclut-il.

En attendant, comme le résume Antonella Mansi, la présidente du Centro di Firenze per la Moda Italiana (CFMI - Centre de Florence pour la mode italienne), la holding semi-publique qui contrôle Pitti Immagine, "la reprise s’annonce entre ombre et lumière, mais les fondamentaux sont très bons et nous avons plusieurs cartes à jouer", tout en se réjouissant de "la grande énergie perçue en cette première journée".

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