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L'installation-jeu de la créatrice de mode Popy Moreni au musée Galliera

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AFP
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09.11.2005

PARIS, 9 nov 2005 (AFP) - La créatrice de mode Popy Moreni a fait une donation importante en juin au musée Galliera, qui en retour lui a ouvert plusieurs salles dans lesquelles elle a mis en scène robes, ensembles, habits de clowns, dessins et accessoires pour une "installation-jeu", plus ludique qu'académique.


Collection Popy Moreni Eté 1987, veste sur robe, viscose Photo : © Paolo Roversi

Du 10 novembre au 20 décembre, le public pourra gratuitement se familiariser avec les créations de cette dame piquante qui a créé sa marque de prêt-à-porter en 1976.

D'origine italienne, Popy Moreni se réfère souvent dans son style aux personnages de la Commedia dell'Arte ou au cirque avec pour emblème la collerette qui rappelle Colombine et Pierrot ou des losanges en souvenir d'Arlequin. La peinture en général et le graphisme sont d'autres inspirations de même que les supports différents, plastiques compris.

Environ 300 pièces de vêtements et autant d'accessoires jonglent les uns avec les autres dans cette exposition qui à l'image d'un cirque transforme le salon d'honneur du musée en chapiteau, obligeant souvent le spectateur à regarder en l'air pour contempler des robes ou des kimonos funambules.

Pas de mannequins statiques pour faire revivre les vêtements souvent suspendus dans les airs, accrochés en hauteur comme des équilibristes ou posés sur de petits podiums ronds d'habitude utilisés pour les numéros d'animaux.

Dans une autre pièce, la créatrice expose ses cartons d'invitations aux défilés et des croquis de collections allant de 1979 à 2005. Enfin une troisième, très théatrale, ressemble à une loge avec des accessoires posés sur des tables et des costumes suspendus.

"Quand le musée m'a parlé d'un projet d'installation, je leur ai donné plusieurs conditions: que je sois vivante et qu'ils me laissent la liberté d'installer les vêtements et accessoires comme je voulais! J'ai pu puiser également dans les réserves et assembler le tout à ma façon", raconte Popy Moreni à l'AFP.

Cette dame qui n'a pas la nostalgie chevillée au corps - "le passé ne me dit rien, il faut passer à autre chose" - laisse poindre un peu d'émotion en regardant un modèle de clown: "tout a été fait à la main dans le studio. On n'avait pas les moyens d'aller faire les broderies chez Lesage!". C'était le temps de "l'improvisation créative", dit-elle.

Ce que Popy Moreni souhaite aujourd'hui à travers cette "installation-jeu": que les gens vivent "un instant d'oubli, un oubli enchanteur, sans savoir pourquoi".

Catherine Join-Diéterle, directrice du musée Galliera, souligne quant à elle l'extrême rareté du don (plus de 250 pièces) effectué par Popy Moreni: "c'est assez exceptionnel d'avoir un don de cette importance provenant d'un créateur de mode". "C'est un personnage d'une grande générosité. Elle aurait pu faire une vente aux enchères et que les vêtements partent à l'étranger", conclut Mme Join-Diéterle.

("L'installation-jeu de Popy Moreni, musée Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, 10 avenue Pierre 1er de Serbie. 75116 Paris. Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00. Fermé les jours fériés)

Par Dominique AGEORGES

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