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Marguerite Capelle
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26.02.2020
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Kenzo : Felipe Oliveira Baptista fait ses débuts avec des nomades en fleurs

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Marguerite Capelle
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26.02.2020

Cela fait plaisir de voir à nouveau un véritable professionnel de la création chez Kenzo, alors que Felipe Oliveira Baptista faisait ses débuts pour la maison ce mercredi, en présentant une imposante démonstration de mode.


Kenzo - Automne/hiver 2020 - Photo: Kenzo/ Instagram - Photo: Kenzo/ Instagram

 
Oliveira Baptista a clairement l’air d’avoir travaillé dur pour décliner les éléments clés de l’ADN Kenzo, des tigres emblématiques aux couleurs franches et abstraites. De plus, dans une saison marquée par le volume, le créateur a mis dans le mille avec ses formes enveloppantes et ses silhouettes grandioses.

Le thème de notre débutant était le voyage à l’international, évoquant le célèbre périple effectué par le fondateur Kenzo Takada à bord d’un bateau de croisière, depuis Tokyo jusqu’en France – alors qu'il était un jeune homme naïf venu chercher gloire et Haute Couture à Paris. La plupart des mannequins étaient emmitouflés comme pour affronter un coup de vent sur ce fameux paquebot : presque toutes les têtes étaient couvertes avec des col-écharpes, des casquettes et des capuches. Avis de temps peu clément ! À tel point que certains tops avaient des airs de réfugiés plutôt chics.

Motif floral et toile de parachute



Mais le créateur né au Portugal faisait plutôt référence à sa propre jeunesse aux Açores, improvisant également à partir d’un souvenir de ses parents sur le point d’organiser un saut en parachute au Mozambique. Il a utilisé de la toile parachute dans des parkas gonflées et cabans camouflage à motif floral ou pop-art, du plus bel effet.

Mais les moments les plus marquants étaient ces tuniques et djellabas allongées dans un mix d’imprimés, où les grands fauves affrontaient les motifs bariolés abstraits expressionnistes et des aplats et tourbillons de couleurs dignes de Francis Bacon. Encore une référence péninsulaire à la patrie de Felipe, en l’occurrence l’artiste lisboète Julio Pomar.

Quand les nomades ont enfin achevé leur périple en arrivant dans une grande ville, ils arboraient des trenchs en cuir de style militaire, ou des impers à col entonnoir, accessoirisés avec des cartouchières, ceintures militaires et autres bananes, pour un défilé mixte où les garçon et les filles portaient des tenues similaires. Au lieu du style marqué par les sweatshirts de ses prédécesseurs chez Kenzo, cette collection ressemblait à une vraie démonstration de mode et à une garde-robe complète.

Cela étant dit, la mise en scène en tant que telle était assez catastrophique, sur la base d’une de ces idées brillantes qui ne fonctionnent pas vraiment. Le décor était un treillis de tubes transparents gonflables de trois mètres de diamètre, comme un jardin hi-tech, où on s’attendait à trouver des plantes plutôt que des gens. Mais une demi-heure d’ensoleillement soudain a rendu l’espace extrêmement inconfortable, avec des reflets si intense que c’était presque impossible de voir correctement les vêtements. Parfois, même les meilleurs plans…

La production Bureau Betak avait imaginé ce décor, après avoir présenté cette semaine une stratégie louable visant à créer des défilés à empreinte carbone négative. Les tubes sont conçus pour être recyclés, et réutilisés, par exemple dans des boutiques pop-ups. Mais pas quand il fera trop beau, espérons-le.

 

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