REIMS, 30 sept 2005 (AFP) - La direction du leader français de la chaussette Jacquemard, installé à Romilly-sur-Seine (Aube), a confirmé vendredi dans un communiqué la suppression de 296 des 428 postes de l'usine, évoquant "la levée des quotas chinois et la montée en puissance du hard discount".

"Compte tenu du prix de revient de fabrication d'une paire de chaussettes à Romilly, la poursuite d'une activité de production en France conduirait tôt ou tard l'entreprise à disparaître", écrit Gérard Labouze, PDG de Jacquemard, qui a présenté vendredi son plan de restructuration à l'ensemble des salariés, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire.

Une source syndicale avait annoncé mardi la suppression de ces 296 postes, dont 169 licenciements et 127 reclassements, "pour faire de Romilly une plate-forme logistique".

"La chute du pouvoir d'achat, la levée des quotas chinois et la montée en puissance du hard discount (...) sont responsables de la situation catastrophique des entreprises du textile", indique le PDG, qui souhaite réorienter l'usine vers un "métier de service".

L'usine de Romilly, qui ne fabrique plus que 19% de la production totale de Jacquemard, selon les syndicats, avait déjà subi deux plans sociaux en 2000 et 2002, supprimant 300 emplois.

Numéro un de la chaussette en France, Jacquemard, qui a produit 36 millions de paires en 2004, principalement sous la marque Olympia, pourrait reporter une partie de la production du site de Romilly sur son usine de Campina (Roumanie), acquise en 2002 et qui assure déjà le quart de la production.

Jacquemard a réalisé un chiffre d'affaires de 52 millions d'euros en 2004.