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12.07.2022
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Immobilier commercial: des investissements au plus haut durant le premier semestre

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12.07.2022

Au premier semestre 2022, les transactions opérées sur le secteur de l'immobilier d’entreprise dans son ensemble (bureaux, commerces, industrie) ont été nombreuses, atteignant 11 milliards d’euros de sommes investies, soit une progression de 20% par rapport à l’an passé (et de +15% comparé à la moyenne décennale), livre le groupe de conseil en immobilier Knight Frank. Ce contexte dynamique s’explique notamment par la finalisation d’opérations engagées depuis de longs mois, et ne traduit donc pas encore "l’impact sur le marché immobilier de la dégradation du climat économique et, surtout, de la forte remontée des taux d’intérêt et du resserrement des conditions de financement".
 

Le centre commercial de Carré Sénart - URW


Dans le détail, le segment de l’immobilier commercial a connu six mois énergiques, avec un volume global investi de 2,6 milliards d’euros depuis début 2022. Un bond en avant si l’on se réfère à l’an dernier, quand moins d’un milliard d’euros avait été mis sur la table par les investisseurs au premier semestre 2021. Surtout, il s’agit du meilleur premier semestre enregistré depuis 2014, une période durant laquelle la vente du centre commercial Beaugrenelle avait eu lieu.
 
"Outre la hausse du nombre total de transactions, la répartition équilibrée des volumes investis entre rues commerçantes, parcs d’activités commerciales et centres commerciaux est également un signe positif, témoignant de la profondeur du marché français et de la solidité de la reprise", précise David Bourla, directeur des études chez Knight Frank France.

47% des transactions opérées côté commerces concernent des cessions de portefeuille, dont plusieurs parcs d’activités commerciales (27%, soit 720 millions d’euros), une typologie de site qui continue de tirer son épingle du jeu par sa résistance aux conséquences de la crise sanitaire. Citons par exemple la vente de magasins Decathlon à BNP Paribas Reim. "Le succès des parcs d’activités commerciales devrait perdurer du fait d’un positionnement bien adapté aux restrictions pesant actuellement sur le budget des ménages, même si l’impact de la forte hausse du prix des carburants sur la fréquentation des commerces reste à mesurer".
 
Sur le plan des centres commerciaux et galeries commerciales, ont eu lieu au premier semestre la vente de 45% du pôle Carré Sénart par URW à BNP Paribas Cardif et Société Générale Assurances, ainsi que la cession à Atom Group du site Les Flâneries à La Roche-sur-Yon.
 
Sur rue, la Société des Grands Magasins a finalisé l’acquisition de fonds de commerce sous enseigne Galeries Lafayette, tandis que Selectirente a acheté 22 magasins dans Paris. "Ces opérations ont compensé le nombre encore restreint de cessions sur les artères prime parisiennes qui, traditionnellement, gonflent les sommes engagées sur le marché des pieds d’immeubles. Parmi celles-ci, notons tout de même la vente par Mark à Allianz de l’ancien Pershing Hall, 49 rue Pierre Charron dans le VIIIe, actif mixte abritant le concept-store Kith", indique David Bourla.
 
Après ce fringant premier semestre, Knight Frank anticipe un ralentissement au second semestre. Certains vendeurs ont déjà retiré leur offre du marché et de potentiels acquéreurs revoient leur stratégie, en raison de l’incertain contexte économique mondial. En outre, "la hausse brutale des taux d’intérêt et la flambée de l’inflation annoncent un mouvement de repricing dont la portée est encore difficile à évaluer", observe Knight Frank, qui se montre donc prudent pour les mois à venir.

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