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22.05.2017
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Hermès en balade à Anvers sur les traces de Martin Margiela

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22.05.2017

Le rendez-vous était fixé au petit matin à la Gare du Nord (Paris) pour une destination inconnue. Sur le panneau d’affichage, le Thalys de 8h25 indiquait simplement : « Le sens de l’objet ». C’est le thème choisi par Hermès comme fil rouge pour les collections et sa communication en 2017. Comme chaque année depuis 30 ans, une fête, très attendue par les fans du sellier, célèbre le lancement du thème.

Le thème de l''année d'Hermès fait office de destination - FashionNetwork.com (DM)


L’invitation, écrite à l’envers, aurait dû nous mettre sur la piste… C’est, en effet, à Anvers, que la griffe a réuni ce lundi 22 mai quelque 240 invités, pour la plupart des journalistes en provenance du monde entier.

Sont également du voyage la direction artistique de la Maison au grand complet avec, entre autres, Nadège Vanhee-Cybulski à la tête de la femme, Véronique Nichanian aux commandes de l’homme, Christophe Goineau, directeur de création de la soie masculine, ainsi que les dirigeants du groupe et quelques membres de la famille, parmi lesquels le gérant, Axel Dumas, le numéro 2, Guillaume de Seynes ou encore le directeur commercial, Florian Craen.

Comme l’explique le directeur artistique général, Pierre-Alexis Dumas, le choix d’Anvers est venu naturellement en pensant au créateur belge Martin Margiela et son lien particulier avec les objets, thème de l’année.

Ce dernier a piloté le prêt-à-porter féminin d’Hermès de 1997 à 2003, en créant des objets restés mythiques, du bouton à six trous permettant de dessiner un H avec le fil, au bracelet de montre double tour (qui sera copié par tous), sans oublier le porte-clés Clochette réservé aux sacs, qu’il transforme en sautoir.

L'entrepôt Saint-Félix, première étape de la journée Hermès à Anvers - FashionNetwork.com (DM)


La journée-escapade à Anvers offerte par le sellier à ses hôtes s’est ainsi inscrite sous le signe de Martin Margiela, qui en a d’ailleurs supervisé le déroulé en coulisse. Arrivés à l’imposante Centraal Station, avec sa voûte d’acier de 43 mètres de haut, les convives ont été conduits, toujours à l’aveugle, vers un lieu mystère. Une immense bâtisse de briques, qui se révèle être l’entrepôt Saint-Félix, ancien dépôt de marchandises, abritant depuis 2006 les archives de la ville.

« J’adore ce lieu, pour moi c’est le symbole d’Anvers et de son port », explique Bob Verhelst, ex-collaborateur de Martin Margiela, ayant participé, comme de nombreux autres complices de la Maison, à la réussite de cette journée découverte.

Après avoir déambulé dans un labyrinthe de longs couloirs blancs, les invités sont installés dans une grande salle, où des mannequins en body et collants couleur chair ou noire viennent leur décrire par les mots et la gestuelle du corps, quelques-unes des silhouettes emblématiques créées par Margiela pour Hermès et pour lui-même, recréant ainsi un ultime défilé imaginaire du créateur.

Les spectateurs de ce show intitulé « Slide show », mis en scène avec finesse par Olivier Saillard, ne le savent pas encore, mais ils découvriront dans l’après-midi ces mêmes looks exposés dans la rétrospective "Margiela, les années Hermès" au musée de la Mode (Momu) d’Anvers, point d’orgue de cette journée pleine de surprises.

Le comité d'accueil d'Hermès à Anvers - FashionNetwork.com (DM)


Le parcours, qui met en parallèle les créations réalisées pour Hermès et celles pour sa propre maison, révèle la vision et le talent du créateur-précurseur. Ses modèles épurés pour Hermès font presque apparaître, en comparaison, ses propres créations comme « baroques », selon ses propres dires.

Sur les grandes photos, qui complètent l’exposition, ce sont les mêmes mannequins du spectacle, ayant travaillé par le passé pour le designer belge, qui endossent les vêtements… Cette fois pour de vrai ! La boucle est bouclée.

Entretemps, les visiteurs d’un jour auront participé au festin, servi par plus de 100 jeunes femmes et garçons vêtus et gantés de noir, sur l’immense table dressée le long de « la rue », le couloir interminable traversant les entrepôts Saint-Félix Pakhuis, au son de la musique tzigane du groupe Klezmicnoiz.

Le directeur général Pôle amont et participations d'Hermès, Guillaume de Seynes, à la gare d'Anvers - FashionNetwork.com (DM)


Ils seront ensuite partis à l’assaut de la ville sous un soleil inattendu, déambulant du quartier portuaire aux ruelles pavées du centre historique pour rejoindre le musée, non sans faire une halte devant l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où ont fait leurs classes de grands créateurs à l'instar de Martin Margiela.
 

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