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Haute couture : femmes encagées chez Gaultier, Valentino oublie le rouge

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02.07.2008

PARIS, 2 juil 2008 (AFP) - Jean Paul Gaultier a consacré mercredi 2 juillet la cage comme nouvel accessoire de mode tandis que Franck Sorbier a dû se contenter de montrer sa collection sur Internet, en raison de difficultés financières de dernière minute.


Valentino collection automne-hiver 2008/2009
Photo : Pierre Verdy/AFP

Au troisième jour des défilés de haute couture pour l'automne-hiver prochain, Alessandra Facchinetti, qui a succédé au fondateur de la maison Valentino Garavani, a privilégié des nuances de blancs, jaunes, moka, gris ou chair, souvent délicatement rebrodés.

Pour sa première collection de haute couture pour Valentino, elle a précisé à la presse s'être inspirée des œuvres du peintre flamand Van Dyck mais avec la volonté de donner une touche futuriste à son "monde romantique".

La créatrice a notamment dessiné de courtes robes de mousseline ourlées de volants brodés de paillettes nacrées et de cristal, et des robes longues en satin au dos de feuilles d'organza.

Jean Paul Gaultier a mis en scène des femmes, oiseaux de paradis en longs fourreaux de satin ou de velours, en volumineux manteaux de fourrure, "protégés" par des cages en cuir, en satin ou en plumes. "Déjà il y a vingt ans, j'avais fait des corsets-cages", a rappelé le couturier à l'issue du défilé qui a été accueilli avec enthousiasme, notamment par la chanteuse Janet Jackson.


Jean Paul Gaultier collection automne-hiver 2008/2009
Photo : Pierre Verdy/AFP

Il a expliqué qu'il était en train de travailler à la réalisation de costumes pour un spectacle du chorégraphe Angelin Preljocaj, en songeant à "faire des vêtements comme des crinolines", lorsqu'il est "allé dans une autre direction" pour sa collection de haute couture. La structure des robes à crinoline s'est en quelque sorte retrouvée au-dessus de la robe, et a donné naissance à des cages somptueuses, ornées de cabochons-miroirs et de plumes ou bordées de renard.

"La femme se sent tellement libre qu'elle remet la cage", déclare Jean Paul Gaultier. "Il y a la robe, et par dessus, il y a la cage qui s'enlève avec des aimants. C'est comme un accessoire, un bijou, une espèce de nouvelle broderie".

Les découpes "cage" éclairent aussi les ourlets de robes ou les tailles hautes de pantalons. Une cage en "néons et plumes de paradis laser", fluorescente et lançant des faisceaux de lumière dans la pénombre, a fait éclater un tonnerre d'applaudissements.

"C'est une couleur utilisée dans le mouvement tecktonik, c'était drôle de l'utiliser pour la couture, pour une robe du soir fluo", a expliqué le couturier. "C'est l'idée de lumière pour une collection électrique".

L'atmosphère était nettement moins électrique chez Franck Sorbier, petite maison qui, pour la première fois depuis son entrée dans le calendrier de la haute couture en 1999, n'a pas été en mesure de présenter une collection.


Franck Sorbier collection automne-hiver 2008/2009
Photo : Pierre Verdy/AFP

Seuls deux modèles ont pu être réalisés, avec des matériaux que possédait déjà la maison, et ont été présentés au Cirque d'Hiver à Paris. Les autres pièces n'ont jamais vu le jour, faute de financement. Les invités ont pu admirer les dessins au crayon à papier réalisés par Franck Sorbier, exposés sur des chevalets, et les voir en version animée sur internet, avec quelques précisions techniques (couleurs, tissus).

Selon l'avocat de Franck Sorbier, Bernard Laprie, la société Montaigne Fashion Group, qui possède depuis 2007 34 % du capital de la maison, "n'a pas mis d'argent" pour ce défilé. Ce refus de financement a été annoncé il y a un peu moins d'un mois et le couturier est à la recherche de nouveaux partenaires financiers.

La collection devait être consacrée aux "passionarias", ces femmes qui ont "bouleversé l'ordre des choses" en politique, dans la littérature, les sciences ou la musique, a expliqué Franck Sorbier.

Des personnalités comme la passionaria du parti communiste espagnol Dolores Ibarruri, la militante pour les droits des noirs Angela Davis, Maria Callas, Joséphine Baker ou Marie Curie devaient être évoquées.

Seuls ont été réalisés les modèles "George Sand" --pantalon et veste en guipure noire-- et "Mère Teresa": un imperméable en patchwork de sacs en plastique, avec les noms visibles des enseignes qui les distribuent à leurs clients.

Par Dominique SCHROEDER

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