Les résultats trimestriels sont en hausse, mais Hennes & Mauritz n'a pas complètement échappé au ralentissement. Le géant suédois de l'habillement, plus connu sous son enseigne H&M, a publié des chiffres inférieurs aux attentes et ne cache pas qu'"un certain nombre de facteurs" pourraient peser tout à la fois sur son activité et ses résultats.

H&M collection 2008

Le groupe scandinave, qui avait habitué la communauté financière à une croissance à deux chiffres de ses résultats (il a terminé son dernier exercice sur une hausse de près de 26 % de son profit net, avec une marge opérationnelle historique à 23,5 %), a dû se contenter au troisième trimestre (juin à août) d'une hausse de 4 % de son bénéfice net à 4,59 milliards de couronnes (470 millions d'euros), pour des attentes moyennes supérieures à 5 milliards de couronnes. L'année dernière, sur la même période, le profit imposable s'élevait à 4,40 milliards de couronnes.

Dans le même temps, les ventes hors taxes ont progressé de 12 % à 20,871 milliards de couronnes (2,13 milliards d'euros), mais août, dernier mois sous revue de la période, a marqué un ralentissement . L'activité a ainsi progressé de 8 % en monnaies locales, alors que les attentes oscillaient autour de 13,4 %. "Les ventes ont été affectées par une activité de distribution plus faible dans la plupart des marchés", explique le groupe dans un communiqué alors que les ventes des magasins ouverts depuis au moins un an ont évolué négativement (- 3 %).

Le Suédois précise qu'il a réagi "rapidement" en pratiquant une politique de baisse de prix lui permettant d'atteindre un niveau de stock "satisfaisant" à la fin du trimestre. Mais cette réduction des prix a pesé sur la marge brute bénéficiaire qui s'est élevée à 60,8% pour la période sous-revue contre 61,2 % un an plus tôt. Il précise par ailleurs que le ralentissement de l'activité a pu également être compensée par un taux de change favorable avec un dollar relativement faible.

Cumulées sur neuf mois, les ventes atteignent 62,2 milliards de couronnes contre 55,5 milliards un an plus tôt, soit une hausse de 12 % et le bénéfice net atteint 10,2 milliards en hausse de 14,2 % en glissement annuel.