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01.07.2020
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Gucci, Balmain et Y/Project cherchent à rendre le luxe plus écolo

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01.07.2020

La pandémie de Covid-19 a été un accélérateur à tous les niveaux pour la mode. Tout d’un coup, des concepts que certains créateurs essayaient de promouvoir depuis des années sont apparus comme évidents au plus grand nombre. A l’instar du développement durable.


Jane Fonda pose pour la ligne responsable de Gucci - Harmony Korine


Il n’est pas un jour sans qu’une marque ne communique sur ce thème ou qu'un jeune label ne se lance sur ce positionnement. Les griffes du luxe, dont cela n’a jamais été le propos prioritaire, à l’exception de quelques-unes telle Stella McCartney, s’y mettent à leur tour. Ces derniers jours, les maisons Gucci et Balmain ainsi que la marque créateur Y/Project ont ainsi chacune annoncé le lancement d’une collection responsable.

Le directeur artistique de Y/Project, Glenn Martens, connu pour son inventif travail sur la construction des vêtements, va la lancer la collection "Evergreen" avec la saison printemps-été 2021. Elle sera composée de pièces historiques du vestiaire Y/Project, choisies pour la représentativité de leur style et repensées pour être produites de la manière la plus éthique et durable possible.

"Notre responsabilité carbone passe par la certification de notre production, de l’emballage, du transport, du matériel de communication, des matières utilisées jusqu’aux finitions. Cette sélection de seize modèles ne sera jamais remisée et restera en boutique saison après saison, tout en étant enrichie de nouveaux classiques Y/Project au fil du temps", explique dans un communiqué Glenn Martens.

"Nous avons le privilège de travailler dans l’industrie du luxe. Nous bénéficions du luxe d’avoir du temps pour penser, un luxe qui nous oblige. Y/Project veut prendre part au changement et construire un meilleur futur", déclare-t-il encore.

Parallèlement, le directeur artistique de Gucci, Alessandro Michele a planché sur sa première collection durable, s’appuyant sur un processus de production circulaire dans le cadre de l’initiative Gucci Circular Lines. Au total, une vingtaine de pièces non genrées, avec notamment des accessoires en nylon (sacs à dos, pochettes, bobs, casquettes, sneakers, coupe-vent, pantalons et blouson).

Utilisation de matières recyclées comme du nylon régénéré



Baptisée "Off the grid" (hors du système), cette collection a été conçue "pour ceux qui souhaitent réduire leur impact environnemental, les produits utilisant des matériaux recyclés, biologiques, issus de végétaux et de sources d’approvisionnement durables, tel le nylon Econyl régénéré, fabriqué à partir de déchets de nylon", proclame la marque sur son site.

Le lancement de "Gucci Off" s’accompagne d’une campagne qui a été photographiée à Los Angeles avant la pandémie par le réalisateur Harmony Korine avec en vedette l’actrice Jane Fonda, le guitariste japonais Miyavi, l’aventurier écologique David de Rothschild, le rappeur Lil Nas X et la chanteuse King Princess. Une belle mise en scène, où les produits écolos sont surtout axés sur des accessoires basiques.

Priorité aux basiques



Le directeur artistique de Balmain, Olivier Rousteing monte également au créneau, affichant sa fierté de présenter les "premières étapes concrètes vers (l') objectif à long terme de créer des collections vraiment durables". Dans le cadre de la collection croisière pour le printemps 2021, la griffe lance PS21, une capsule pour femme composée d'une sélection de t-shirts, hoodies et sweat-shirts en coton biologique certifié par Ecocert.

Une autre offre écoresponsable de sweats, t-shirts, tops et pantalons pour femmes, produite en Italie et au Portugal, est proposée dans des sacs en coton organique et en plastique recyclé. Là encore, comme pour Gucci, la gamme responsable se limite surtout à des pièces basiques.

Et la maison de souligner dans un communiqué, les "grands efforts déployés pour réduire l'empreinte carbone lors de la fabrication et du transport de ces modèles - ils ont été réalisées dans des sites de production européens alimentés par des énergies renouvelables à proximité de nos centres de distribution mondiaux". Chaque détail a été pris en compte, des sacs en plastique 100% biodégradables aux étiquettes en polyester recyclé.

Ce n’est qu’un début, mais "nous pensons que ces premiers pas sont importants pour la maison. La nouvelle réalité d’aujourd’hui nous a non seulement obligés à nous adapter à de nouvelles façons de travailler, mais aussi à admettre que des changements profonds ne peuvent plus être retardés à presque tous les niveaux de notre vie", souligne Olivier Rousteing. Et ces changements "sont impératifs", conclut-il.

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