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Marguerite Capelle
Veröffentlicht am
29.02.2020
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Elie Saab vire au gothique, Altuzarra se tourne vers ses racines chinoises

Übersetzt von
Marguerite Capelle
Veröffentlicht am
29.02.2020

Un samedi animé, entre les averses torrentielles et les brusques apparitions d’un ciel bleu glacial, deux talents bien différents – un maître libanais et un français d’origine chinoise et basque – ont présenté deux excellents défilés, dont le contraste résumait parfaitement la diversité de la mode d’exception à Paris.


Elie Saab - Automne-Hiver 2020 - Prêt-à-porter féminin - Paris - Instagram: @eliesaabworld

 

Elie Saab: L'Andalousie rencontre la Phénicie


 
L’Andalousie rencontrait la Phénicie dans le dernier défilé Elie Saab, pour l’une des collections les plus audacieuses présentée par le créateur libanais depuis plusieurs saisons. Une dose de gothique espagnole ajoutait du piquant à l’ADN Saab, imprimant un rythme plein d’énergie à sa mode tout en retranchant une bonne décennie à ses looks.

Elie Saab a également ajouté une dose de couture à la fois nette et incisive, en ouvrant sur un quatuor de tailleurs pantalon. D’abord, un épatant smoking noir à épaulettes, coupé avec le doigté d’un chirurgien et porté avec un ruban de soie blanche, suivi par des blazers croisés en pied-de-poule ultra-dame.

Mais l’influence ibérique était manifeste dans toutes les notes espagnoles : des blouses blanches flamenco aux fabuleux volants et des robes de contessa sexy, découpées pour dévoiler des kilomètres de jambe. Saab a également décliné le noir d’encre d’El Greco et les teintes austères de la Renaissance espagnole, avec de fantastiques chemises en dentelle noir, des robes « tentes » et des robes du soir à taille haute.

« Rien de tel qu’une petite touche d’Espagne », souriait Elie Saab après son défilé, dont la bande-son comprenait des extraits du compositeur espagnol Alberto Iglesias.

Elie Saab attire toujours des foules de premier choix – depuis les uber influenceuses comme Olivia Palermo et Diala Makki, jusqu’aux beaux esprits stars des médias comme Christiane Amanpour, de même que son public habituel de fidèles princesses moyen-orientales et it girls levantines. Toutes lui ont offert un tonnerre d’applaudissements quand il est venu saluer au Palais de Tokyo, alors que le soleil perçait soudain à travers les nuages.


Altuzarra - Automne-Hiver 2020 - Prêt-à-porter féminin - Paris - © PixelFormula

 

Altuzarra : le summum de l'élégance discrète


 
« La pureté, le raffinement et la silhouette. Voilà ce dont il s’agissait », a commenté Joseph Altuzarra, après une collection à la hauteur de cette promesse, et même bien au-delà.

Des robes cocktail plissées ondoyantes, à celles, charmantes, fendues jusqu’à la cuisse, toutes les pièces étaient composées de superbes imprimés marbrés ou de motifs de fleurs estompées. Tout était résolument raffiné. Pour la journée et le bureau, des tailleurs pantalon en laine découpé au rasoir, avec des fentes intrigantes et des pinces ultra-précises, tous ceinturés avec insouciance.

Après le défilé, Altuzarra a expliqué s’être inspiré de sa grand-mère, qui a émigré de Chine dans les années 1940 et lui a fait parvenir l’an dernier une grosse valise de vêtements faits maison, datant de sa jeunesse au pays.

« Ils sont arrivés froissés et chiffonnés. Et ils avaient un certain mystère, que j’avais envie de saisir », expliquait le créateur, après avoir été assailli par ses mannequins, qui ont clairement apprécié la sophistication de ses vêtements.

Toutes étaient coiffées de chignons à la précision exquise, et fardées avec légèreté, les pieds revêtus de talons hauts et mules à plumes. Le summum de l’élégance discrète.

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