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26.01.2019
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Destruction des invendus : vers des amendes pour les marques ?

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26.01.2019

La future loi contre la destruction de vêtements neufs invendus prévoit, sous sa forme actuelle, une amende de 450 euros par produit, indique ce 25 janvier l'Alliance du Commerce au Figaro. Le texte, qui devrait être présenté au printemps pour un vote en fin d’année, vise à réduire le gaspillage en imposant les marques à trouver des alternatives pour les produits n’ayant pas trouvé preneur lors de déstockages, ultime étape de leur commercialisation à neuf.


Les secrétaires d'Etat Agnès Pannier-Runacher et Brune Poirson lançaient le 18 janvier la phase expérimentale de l'initiative Frivep pour le recyclage textile - Ministère de l'Economie


L’idée d’interdire la destruction de vêtements neufs n’est pas nouvelle. Comme le relevait FashionNetwork.com en avril 2018, l’interdiction de jeter les invendus pour les marques d’habillement constituait le quinzième point des propositions du Premier Ministre, Edouard Philippe, pour stimuler l’économie circulaire dans l’Hexagone, au sein d’une feuille de route en cinquante points.

Le projet, porté par la secrétaire d’Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, est particulièrement suivi en raison des polémiques qui se sont succédé dans ce domaine. En 2013, H&M était accusé par la presse danoise d’avoir brûlé douze tonnes d’habillement. Plus récemment, en juillet 2018, c’est Burberry qui se voyait reprocher la destruction de 31 millions d’euros d’invendus. En France, la diffusion récente d’un reportage montrant la destruction de produits neufs par Amazon France a une nouvelle fois rouvert le débat.

Selon l’organisme non-lucratif dédié à la collecte textile Eco TLC, pas moins de 624 000 tonnes de vêtements ont été mises en vente dans l’Hexagone durant la seule année 2017. Une masse annuelle qui s’est progressivement renforcée avec la multiplication des collections sur laquelle repose la fast fashion et qui peut poser des problèmes de réactivité. De par leurs commandes à long terme, les grandes enseignes ont moins la possibilité de s’adapter aux fluctuations de la demande pour limiter les surplus.


Centre de tri Le Relais - Le Relais


Si la future loi peut profiter aux spécialistes du déstockage, elle peut également profiter aux organismes de collecte, dont certains auraient d’ores et déjà été contactés par des enseignes. Des organismes qui doivent déjà par ailleurs éduquer les consommateurs sur le sujet. Sur 30 kilos de textile achetés en moyenne par adulte, seuls 2,5 kilos seraient à ce jour au final recyclés.

Le 18 janvier, le gouvernement lançait dans ce domaine la phase expérimentale de l’initiative Privep (Filière de Réemploi et de Recyclage Industrielle des Vêtements Professionnels), initiée en 2016, qui vise à faire d’ici la rentrée 2019 des propositions concrètes pour la valorisation et le recyclage du textile.

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