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Couture: hommage d'Armani au Japon, Kayrouz pétillant mais épuré

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AFP
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05.07.2011

PARIS, 5 juil 2011 (AFP) - Armani au pays des cerisiers en fleurs, le Libanais Rabih Kayrouz dans l'épure pétillante et la jeune Néerlandaise Iris Van Herpen en plongée sous-marine futuriste, suite des défilés couture mardi 5 juillet.

Maison Rabih Kayrouz, Giorgio Armani
Un mannequin porte une création de la la Néerlandaise Iris Van Herpen le 5 juillet 2011 à Paris. Photo : AFP/Francois Guillot.

ARMANI JAPONISANT - Sous le regard des actrices Katie Holmes, qui s'est levée pour offrir une "standing ovation" individuelle au couturier, et Cate Blanchett au premier rang, Giorgio Armani a présenté sa ligne couture, baptisée "Privé", sous la forme cette saison d'un enthousiaste "hommage au Japon".

Dans cet océan de robes bustier, créées par le couturier italien élu par Charlene pour son mariage au prince Albert de Monaco, plusieurs mannequins, spectaculairement coiffées à la mode geisha revisitée, sont si entravées par l'étroitesse de leurs fourreaux qu'elles avancent à tout petits pas.

Maison Rabih Kayrouz, Giorgio Armani
Un mannequin porte une création Armani le 5 juillet 2011 à Paris. Photo : AFP/Pierre Verdy.

Le premier modèle porte un large manteau noir, avec des détails de fleurs appliquées, sur un bustier verni noir et une jupe en soie à imprimé floral. Fleurs de lotus, comme sur les estampes japonaises, rivalisent avec des cerisiers en fleurs. Une cape kimono en velours noir, portée sur une robe cocktail en soie et velours, suscite des applaudissements spontanés.

Sur ces 44 silhouettes, le noir domine, y compris sur d'étroits pantalons, tout juste éclipsé sur la fin par différentes teintes d'orange, richement rebrodées.

KAYROUZ PETILLANT - Les bulles, légères et pétillantes comme le champagne, ont dominé le défilé du trentenaire Rabih Kayrouz, qui a créé sa marque en France en 2009. De sages jupes coupées sur le genou, les épaules dégagées pour une silhouette athlétique, le vestiaire de ce Libanais "zen", entre prêt-à-porter de luxe et couture, vise l'épure.

Les couleurs vont de la craie au bleu marine en passant par un léger jaune citron et un pêche couleur chair. Beaucoup de maille juxtaposée à de la soie ou des broderies anglaises émaillées de tout petits trous -- ou bulles-- qui laissent entrevoir la couleur d'un jupon en dessous.

Tout est fabriqué en France, principalement en Mayenne mais aussi dans son atelier parisien, un ancien théâtre où a été créé "En attendant Godot" de Samuel Beckett.

IRIS ORGANIQUE - Des créatures marines, avec écailles et tentacules, sont apparues chez la Néerlandaise Iris Van Herpen, nouvelle invitée dans le calendier de la couture, qui avait proposé une première collection remarquée dans le "off" de janvier. Mêlant l'artisanat, le travail patient de l'atelier à des structures futuristes dessinées sur ordinateur, son "show" évoquait la beauté complexe du monde sous-marin en dominante beige, noir et or.

La jeune femme de 27 ans, dont les créations ambitieuses ont déjà été portées par des stars comme l'Islandaise Björk, a lancé sa griffe en 2007 après quelques stages, notamment chez Alexander McQueen.

Parmi les pièces phare très applaudies, une forme en plastique transparent enfilée autour du cou, qui évoque une flaque d'eau explosant autour du corps, comme captée à la nano-seconde en arrêt sur image.

Ses mannequins peinent à marcher, comme celle arrivant avec une jupe démesurément large qui pourrait contenir quatre personnes, en tourbillons d'un tissu cuivré à la fois rigide et aérien. Ses robes courtes sont recouvertes de lanières de cuir ondulées comme un serpent de mer, ou de larges paillettes de plastique qui sculptent d'impressionnants tentacules.

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