Hong Kong, 14 nov 2011 (AFP) - La plus importante des chaînes de bijouteries au monde, la hongkongaise Chow Tai Fook, veut s'introduire en Bourse mi-décembre et entend lever 3,5 milliards de dollars US (2,55 milliards d'euros), indique lundi la presse de Hong Kong.

Visuel Chow Tai Fook

Chow Tai Fook, qui possède 1.300 boutiques à travers l'Asie, entend s'appuyer sur sa présence significative en Chine pour séduire les investisseurs. Selon son site internet, elle entend porter le nombre de ses magasins à plus de 2.000 d'ici fin 2016.

Sa tournée de promotion auprès des investisseurs démarre le 28 novembre, pour une introduction en Bourse de Hong Kong prévue le 15 décembre, malgré la volatilité des marchés en raison de la crise de la dette dans la zone euro, a indiqué l'agence Dow Jones Newswires.

Peu connue en Europe et en Amérique, Chow Tai Fook "est l'acteur dominant sur son secteur en Chine", a indiqué Aaron Fischer, analyste chez CLSA, au Wall Street Journal. "Les Occidentaux seraient très surpris s'ils savaient à quel point c'est un gros (groupe)".

En plus de la Chine, la chaîne est présente à Macao, en Malaisie, Singapour et Taïwan. Ses usines de fabrication sont en Chine et à Hong Kong et ses ateliers de taille des diamants en Afrique du Sud et en Chine.

La chaîne de bijouteries, détenue en totalité par le richissime homme d'affaires de Hong Kong, Cheng Yu-tung, a pour objectif de lever entre 3 et 3,5 milliards de dollars lors de cette Ipo, qui serait la plus importante dans le monde depuis celle de la banque espagnole Bankia SA en juillet dernier.

Plusieurs groupes de luxe ont choisi de s'introduire sur la Bourse de Hong Kong, le territoire étant considéré comme un sas d'entrée pour le marché chinois. Hong Kong voit en outre affluer de vastes capitaux chinois.

L'italien Prada est ainsi entré à la Bourse de Hong Kong en juin, levant 2,46 milliards de dollars US.

La place de Hong Kong a été en 2009 et 2010 le numéro un mondial pour les introductions en Bourse, en valeur. Mais ses performances ont été moindres depuis le début 2011, en raison de la fébrilité des marchés, qui ont poussé plusieurs entreprises à retarder leur opération.