Von
AFP
Veröffentlicht am
14.04.2013
Lesedauer
3 Minuten
Herunterladen
Artikel herunterladen
Drucken
Textgröße

Chine: la croissance reste élevée mais ses fondements sont fragiles

Von
AFP
Veröffentlicht am
14.04.2013

La croissance de la Chine s'est légèrement accélérée au premier trimestre 2013 par rapport au précédent, estiment des analystes interrogés par l'AFP, qui jugent toutefois ce rebond fragile et les chiffres de mars du commerce extérieur sujets à caution.


Le district financier de Shangai (AFP)


La hausse du produit intérieur brut (PIB) durant les trois premiers mois de l'année devrait avoir atteint 8% sur un an, selon la prévision médiane de ce panel de 12 économistes, soit un tout petit peu plus que les 7,9% enregistrés au quatrième trimestre 2012 pour la deuxième économie mondiale.

Le gouvernement doit annoncer lundi le chiffre officiel de la croissance pour le premier trimestre. En 2012, le PIB chinois a enregistré avec 7,8% sa plus faible augmentation en 13 ans, mais Pékin a maintenu son objectif de croissance pour cette année, à 7,5%.

Afin de soutenir la croissance, la banque centrale chinoise a assoupli l'an dernier la politique monétaire et les conditions de crédit, tout en surveillant de près l'inflation, politiquement sensible.

La hausse des prix reste pour l'instant modérée, à seulement 2,1% sur un an en mars, mais pourrait s'accélérer en raison de la croissance très rapide du crédit en janvier et en mars.

"Alors que les ventes de détail sont restées déprimées au premier trimestre à cause de la vague de répression du gouvernement contre la corruption et les dépenses somptuaires des responsables officiels, les ventes sont beaucoup plus fortes que prévu dans l'automobile et l'immobilier", selon Liu Ligang, économiste de la banque Australia and New Zealand (ANZ).

Mais les ventes de logements ont profité selon cet analyste d'une ruée des acquéreurs avant la mise en place de nouvelles mesures restrictives pour endiguer la spéculation, et l'embellie pourrait en conséquence ne pas durer.

"L'économie est avant tout soutenue par des projets d'infrastructure... ce qui ne peut absolument pas être maintenu à long terme", estime pour sa part Shen Jianguang, de la maison de courtage Mizuho Securities à Hong Kong.

Il relève notamment que "la consommation d'électricité en mars a connu une croissance nulle, ce qui signifie que la demande d'investissement était très faible en raison de surcapacités".

Les chiffres du commerce extérieur pour le mois de mars, durant lequel la Chine, généralement excédentaire, a enregistré un petit déficit de 880 millions de dollars, sont regardés avec scepticisme par plusieurs analystes.

Alistair Thornton et Ren Xianfang, d'IHS Global Insight, relèvent ainsi que les exportations vers Hong Kong - qui sert surtout de plate-forme de "réexport" vers d'autres destinations - ont augmenté de 93% le mois dernier, tandis que celles vers l'UE et les États-Unis, principaux débouchés des produits chinois, ont diminué de respectivement 14% et 7%.

"Cela semble pour le moins un peu incongru", selon ces économistes qui se demandent si certains exportateurs n'ont pas gonflé artificiellement leurs commandes pour faire entrer des capitaux spéculatifs en Chine.

Des faux ordres d'achat ont aussi pu être établis pour bénéficier d'abattements fiscaux sur les exportations, tandis qu'un "certain niveau de pression politique" a pu jouer pour que des commandes soient enregistrées en avance afin d'embellir les statistiques durant la transition politique au sommet du pouvoir le mois dernier en Chine, estiment encore ces analystes.

Durant les deux premiers mois de l'année, les exportations avaient bondi de 21,8%, un chiffre "probablement biaisé, les exportateurs ayant gonflé leurs déclarations pour pouvoir importer des devises", juge également Lu Ting, de Bank of America - Merrill Lynch.

Copyright © 2024 AFP. Alle Rechte vorbehalten. Wiederveröffentlichung oder Verbreitung der Inhalte dieser Seiten nur mit ausdrücklicher schriftlicher Zustimmung von AFP.

Tags :
Vertrieb