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25.05.2020
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Bruno Le Maire donne le ton pour les soldes

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25.05.2020

Pour Bruno Le Maire, "le déconfinement a été réussi".  Le ministre de l'Economie et des Finances, qui s'est exprimé ce lundi matin sur l'antenne de RMC-BFM TV, a par ailleurs annoncé que de nombreux chantiers économiques sont en cours.


Bruno Le Maire - Photo prise le 24 avril 2020/REUTERS/Ludovic Marin


"Ce qui freine la reprise économique c’est la confiance qui doit se reconstruire. On le voit sur la consommation, on le voit sur un certain nombre d’indicateurs économiques. Mais aujourd’hui il y a une reprise qui s’est amorcée, une reprise économique qui devient plus solide de jour en jour. On le voit dans le bâtiment, les travaux publics, la sidérurgie. Et puis c’est plus contrasté sur le commerce, notamment sur le commerce de vêtements. Et il y a de vraies différences entre les grandes métropoles et les villes moyennes. On n’y est pas encore. On va poursuivre cette relance de l’activité économique".

L'un des sujets qui pose question à nombre de commerçants, en particulier les spécialistes de la vente de vêtements, est la date des soldes. Dans l'esprit du ministre, il semble clair que leur coup d'envoi va être décalé.

"J’ai beaucoup discuté avec les commerçants, il faut bien voir qu’ils ont perdu des semaines de trésorerie. Rideau fermé, pas un euro qui entre dans les caisses. Donc ils ont besoin de refaire leur trésorerie. Je suis favorable à un report des soldes de quelques semaines. Ils devaient commencer le 24 juin. Je pense que l’on peut les reporter de 3-4 semaines, nous allons continuer à en discuter avec les fédérations. Je n’ai pas encore de date définitive. Mais je suis favorable à un report pour que les commerçants puissent refaire leur trésorerie. Il faut imaginer ce que c’est quand on a une boutique de vêtements, de chaussures ou autres, qu’on a rien vendu pendant trois mois, il faut pouvoir refaire sa trésorerie et donc accepter que les soldes soient décalés de quelques semaines."

Autre point majeur pour les entreprises qui ont traversé plus de deux mois d'activité réduite ou de non-activité : quelle suite sera donnée aux mesures de chômage partiel?

"Pour les employeurs, il nous semble bon de dire : 'Nous vous avons soutenus pendant trois mois. L’Etat a payé l’intégralité des salaires, vous allez maintenant prendre à votre charge une partie du chômage partiel'. C'est une partie qui restera très modérée, très limitée mais à compter du 1er juin, il y aura une évolution des règles. On ne va pas passer à 50% ou 60%. Ce sera raisonnable et progressif. Ce sera annoncé le 1er juin. Les salariés ne perdront rien, les employeurs devront payer un peu plus. La troisième chose vitale c’est que pour les secteurs qui restent fermés, l’intégralité du chômage partiel sera maintenue. Nous ferons toutes les propositions chiffrées avec Muriel Pénicaud dans les prochains jours." Dans la soirée de lundi, le ministère du Travail a ensuite précisé le taux qui ne sera plus pris en charge par l'Etat.

L'Etat est en effet venu au chevet des entreprises ces derniers mois. Un investissement dont le montant a été évalué par Bercy. “Si on prend l’intégralité de ce qui a été fait, en budgétaire et en soutien de trésorerie, c’est 450 milliards d’euros, 20% de la richesse nationale, qui ont été mis sur la table” a déclaré le ministre qui inclut dans cette somme aussi bien des fonds effectivement débloqués que des garanties apportées à des prêts. Bruno Le Maire a aussi déclaré que la taxation des géants du numérique avait jusqu’à présent rapporté 350 millions d’euros.

Au micro de Jean-Jacques Bourdin, Bruno Le Maire a aussi donné sa vision de l'économie de demain, souhaitant "poursuivre une politique qui avait donné des résultats mais en lui donnant un nouveau cap stratégique : celui d’une économie décarbonnée". Une approche qui inclut, selon lui, des éléments clés pour l'industrie.

"Comment va-t-on réussir la reconquête industrielle de notre pays?, a-t-il interrogé. "Il faut continuer à être compétitif et attractif. Il faut continuer à baisser les impôts qui pèsent sur les entreprises industrielles. Je pense en particulier aux impôts de production, je pense à la C3S (contribution sociale de solidarité des sociétés, ndlr). A un moment donné, il faut alléger la charge fiscale sur nos entreprises industrielles pour qu’on puisse recréer des emplois industriels, relocaliser, rouvrir des usines. Et c’est çà le choix que nous faisons, celui de l’innovation, celui de la compétitivité fiscale et celui de la formation et de la qualification des salariés".

Des perspectives de moyen terme. Pour tenter d'éclairer le chemin, Bercy présentera des plans de relance pour les grands secteurs économiques français dans les prochaines semaines.
 

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