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Bangladesh : pourparlers entre syndicalistes et marques pour obtenir des indemnisations

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AFP
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11.09.2013

GENEVE (Canton de Genève), 11 sept 2013 (AFP) - Marques et entrepreneurs qui se fournissaient auprès des usines Tazreen et Rana Plaza au Bangladesh discutent avec des représentants des travailleurs mercredi et jeudi à Genève des indemnisations à accorder aux victimes.

L'effondrement en avril du Rana Plaza, immeuble de neuf étages d'ateliers de confection dans la banlieue de Dacca, a fait 1.129 morts, et l'incendie de l'usine Tazreen en novembre dernier 110 morts.

Mercredi, les débats porteront sur les usines Tazreen, jeudi sur le Rana Plaza et sur la création d'un fonds de compensation pour le Bangladesh.


Usine textile à Ashulia au Bangladesh - Photo: Jewel Samad/AFP

Ces discussions à huis-clos ont lieu à l'Organisation internationale du travail (OIT) qui reste neutre dans cette affaire, a précisé à l'AFP un porte-parole de l'organisation, Hans von Rohland.

Il a souligné l'importance de la questions des indemnisations, et insisté sur le renforcement les inspections sur place.

Lors d'une réunion en avril dans les locaux d'IndustriALL (représentation des travailleurs du textile dans le monde), les grandes enseignes de distribution européennes C&A, KiK et El Corte Inglés avaient accepté de contribuer à un plan d'indemnisation de 5,7 millions de dollars (4,3 millions d'euros) pour les victimes de l'incendie chez Tazreen.

Bien que les ateliers de Tazreen travaillaient à 40% pour Walmart, le groupe de distribution américain n'avait pas participé à la réunion, selon IndustriALL.

Les 5,7 millions sont "distribués aux victimes et aux familles des personnes décédées, par les employeurs au Bangladesh, les marques étrangères, le gouvernement, les associations d'employeurs du Bangladesh", a expliqué à l'AFP un porte-parole d'IndustriALL, Tom Grinter, précisant chacun des contributeurs apportait un pourcentage différent.

"Aujourd'hui (mercredi, ndlr) on vérifie combien ils ont donné", a-t-il dit.

Jeudi, les discussions porteront sur l'effondrement du Rana Plaza sur la base d'un plan d'indemnisation élaboré par IndustriALL et ses affiliés bangladais à la suite de l'effondrement de l'usine Spectrum, en 2005. Ce modèle qui a le soutien de groupes internationaux de défense des droits des travailleurs constitue une pratique optimale de l'industrie en matière d'indemnisation.

Il a été utilisé après l'incendie de décembre 2010 à l'usine That's It Sportswear, fournisseur de Gap et autres marques américaines, et celui de janvier 2013 chez Smart Export Garments, une fabrique de vêtements d'Inditex notamment, selon IndustriALL.

Dans le cas du Rana Plaza, IndustriALL estime qu'à long terme, l'indemnisation dépassera les 71 millions de dollars (54 millions d'euros).

L'action concernant l'indemnisation ne fait pas partie de l'Accord sur l'incendie et la sécurité des bâtiments au Bangladesh, et les entreprises signataires ne sont pas tenues de participer aux réunions de Genève sur les indemnisations.

Selon la campagne Vêtements propres (Clean Clothes Campaign) qui participe comme "témoin" aux pourparlers, 12 marques (sur la vingtaine impliquées dans l'accident) ont accepté de venir à Genève.

"Nous appelons d'autres marques, dont Walmart, Benetton et Mango à prendre part aux négociations", indique l'organisation dans un communiqué.

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