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17.06.2015
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Arthur Arbesser, un nom à retenir

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17.06.2015

Arthur Arbesser est l’un de ces noms qui circule de plus en plus dans la sphère fashion. Ce Viennois de 32 ans fait partie des nouveaux talents étrangers qui ont élu domicile à Milan pour y lancer avec succès leur maison, comme la Brésilienne Paula Cademartori, son compatriote Uel Camilo ou encore le Mexicain San Andres Milano, considérés au même titre que leurs collègues italiens comme la relève du made in Italy.

Arthur Arbesser


Pour Arthur Arbesser, 2015 s’annonce une année spéciale. Après avoir été l’un des 8 finalistes du LVMH Prize, le styliste a défilé pour la première fois dans le cadre du Pitti Uomo, ce mercredi 17 juin. Il intègre par ailleurs le calendrier officiel de la Fashion week de Milan dès septembre prochain !

Pour son tout premier défilé, qui s’est tenu dans l’imposante Stazione Leopolda, à Florence, le designer viennois spécialisé dans le prêt-à-porter féminin a créé pour la première fois des looks masculins jouant sur la frontière toujours plus subtile entre homme et femme.

Dessinées avec précision et grande rigueur, les silhouettes d’Arthur Arbesser sont d’une simplicité raffinée, détails et matières innovantes rendant chaque pièce unique. Pour cette précollection printemps-été 2016, il s’est inspiré des céramiques de l’entreprise toscane Bitossi, reprenant les motifs géométriques dessinés pour cette dernière dans les années 70 et 80 par Ettore Sottsass.

Le 1er défilé d'Arhur Arbesser, au 88e Pitti Uomo - Pitti Immagine


Le créateur joue habilement sur les couleurs, alternant tonalités pâles et saturées, ainsi que sur les formes, entre des silhouettes impeccablement droites et d’autres plus amples et fluides, avec des tissus impalpables, telles ces tuniques en tulle transparent ou en nylon léger.

"Je pars d’habits qui ont une fonctionnalité dans le quotidien ou le monde du travail, et sans en changer la forme, j’essaie de les renouveler à travers les tissus et la technique, en créant des combinaisons inattendues de matières et de couleurs", explique le styliste.

Arthure Arbesser, précollection printemps 2016 - Pitti Immagine


"J’aime raconter une sorte de petite histoire dans chacune de mes collections, en collaborant avec des personnes qui m’inspirent, artistes ou autres. L’important, c’est d’être honnête, de montrer son propre point de vue. Je pars de pièces assez fonctionnelles avec un produit plutôt transversal et intemporel, qui s’adresse à un public de 18 à 60 ans", poursuit-il.
 
L’histoire d’Arthur Arbesser est singulière. Entouré d’une famille d’artistes éclairée, il passe son enfance entre musées, théâtres et opéras, et demeure fasciné par les personnages en costume qui s’animent sur la scène. En grandissant, il se passionne pour John Galliano et Alexander McQueen et part étudier à l’école Central Saint Martins de Londres.

Une fois diplômé, il échoue à Milan, où il se fait embaucher par Giorgio Armani. Commence alors pour le jeune styliste le véritable apprentissage. Il passera plus de sept ans dans la célèbre maison italienne, travaillant tour à tour au bureau de style féminin d'Emporio Armani, puis d’Armani Jeans et enfin d’Armani Exchange. Puis, à 30 ans, il décide de tout lâcher pour créer sa propre marque.

Un look Arthur Arbesser de la précollection pour l'été 2016 - Pitti Immagine


"Du point de vue créatif, je sentais que je m’éteignais, comme une plante qui ne reçoit plus d’eau. C’était une question de survie. Si j’avais su combien cela aurait été dur et extrêmement compliqué de me lancer ainsi seul, je ne l’aurais sans doute pas fait. Aujourd'hui, je n’ai pas de regrets. Je suis heureux d’avoir trouvé une nouvelle énergie. Cela a été un saut dans l’eau gelée, mais je me sens vivant", confie le styliste.

En février 2013, Arthur Arbesser lance sa ligne éponyme. Dans la foulée, il remporte en juillet le concours de mode pour jeunes talents Who is on next ? organisé par Vogue Italie et AltaRoma. Aujourd'hui, sa collection entièrement réalisée en Italie est distribuée dans une vingtaine de boutiques tops dans le monde, mais pas encore à Paris. Avis aux amateurs…

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