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31.08.2021
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Almé lève des fonds pour déployer sa mode inclusive

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31.08.2021

Depuis cinq ans, Almé diffuse son prêt-à-porter au large éventail de tailles via son e-shop dédié, et depuis quelques mois par une présence en corner au Printemps des Terrasses du Port, à Marseille. La DNVB française, qui habille les femmes du 36 au 54, suscite l’intérêt des investisseurs: elle vient de lever un million d’euros pour franchir une étape supplémentaire dans son développement.


Looks de la nouvelle collection - Almé


Parmi les business angels séduits par ce projet d’une mode inclusive milieu de gamme et tendance, se trouvent notamment Chantal Baudron, spécialiste en recrutement dans la mode, et Damien du Fretay, ex-PriceMinister. "L’objectif de cette levée de fonds est avant tout de sécuriser la croissance de l’entreprise, en recrutant notamment à des postes senior, en finançant des stocks et renforçant le budget marketing (image et acquisition de trafic)", expose Emmanuelle Szerer, qui a fondé la marque à un moment où, après avoir vu sa silhouette évoluer suite à deux grossesses, elle ne se retrouvait pas dans la proposition des marques (tant classiques que spécialisées "grandes tailles").

Après un premier semestre 2021 annoncé en forte croissance, Almé s’est fixé le cap de réaliser 6 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel dans les trois ans. La crise sanitaire n’a pas freiné sa progression, bien au contraire.

"Les planètes étaient alignées pour nous en ce début d’année, avec des fournisseurs au rendez-vous, et la fermeture des magasins en raison de la pandémie qui a profité aux marques vendant en ligne", souligne Larry Szerer, codirigeant de la marque, qui est aussi soutenue par un troisième associé pour le volet financier, Thierry Gosselin, ayant par le passé travaillé chez Inditex et Etam. "Nous avons séduit de nombreuses nouvelles clientes (de 25 à 50 ans, ndlr) grâce à un travail important mené sur les réseaux sociaux et notamment Instagram".


Almé


Faisant déjà confectionner ses produits dans le bassin méditerranéen (notamment au Portugal et en Turquie), la marque a accru cette année la part de son offre ‘made in France’ pour atteindre aujourd’hui 70%, lui permettant d’être réactive côté fabrication et réassorts.

Almé généralise le principe de la précommande en début de saison (cinq semaines maximum de délai pour les clientes), ce qui lui permet de ne pas créer de surstock en évaluant l’appétit de ses adeptes pour certains articles qui pourront ensuite être produits à plus grande échelle. "Nous bloquons à l’avance des capacités de production dans des usines, que nous avons dû convaincre de basculer sous ce modèle", explique Emmanuelle Szerer, dont la préoccupation première est de "ne pas surproduire". Les articles à fabriquer sont définis au dernier moment. Revers de la médaille, environ 20 à 25% des vêtements soumis à la précommande en ligne ne verront pas le jour, faute d’un intérêt suffisant.

En outre, la marque ne pratique que peu de soldes et dit ne pas pouvoir se permettre - compte tenu de ses marges - de se lancer dans le réseau wholesale malgré des demandes récurrentes de la part de magasins multimarques souhaitant étoffer leur offre avec des produits mode au large éventail de tailles. "Cela nous conforte néanmoins sur le fait qu’il y a une demande énorme pour nos produits", souligne Larry Szerer.

L’offre d'Almé a également vocation à s’étoffer sur le créneau des accessoires (ceintures, chaussures…), et le rythme des lancements (à raison de trois par saison à l’heure actuelle) devrait également s’accélérer. De plus, la collaboration avec la créatrice Elise Hameau sur le thème du mariage, qui était initialement prévue pour le printemps-été 2021, a été reprogrammée pour l’an prochain, tandis qu’une collab’ lingerie est aussi en préparation.

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