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27.06.2021
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A Paris, la créativité était au rendez-vous au dernier jour des défilés

Veröffentlicht am
27.06.2021

La Fashion Week de Paris s’est achevée dimanche en beauté. Au côté des grands noms, une multitude de marques se sont distinguées au dernier jour des défilés avec des collections stimulantes aux styles les plus variés. A l’instar, notamment, des maisons japonaise Doublet, françaises Pigalle Paris et Lemaire et sud-coréenne Wooyoungmi.


Le label japonais détourne la célèbre marque Fruit of the loom en "Vegetable of the room" - Doublet


 Doublet, punk rural



Le japonais Masayuki Ino, lauréat du Prix LVMH en 2018, a dévoilé sa collection printemps-été 2022 lors d’un défilé au Japon, conviant ses invités en pleine campagne, entre serres et pergola de vignes. Le ton est donné dès les premières notes percutantes de la musique rock qui accompagne le show.

Les mannequins déboulent, piercings bien en vue et cheveux dressés sur la tête en mode punk, avec des airs de méchants garçons, dans des perfectos et pantalons en cuir noir customisés, des tops et shorts en lurex turquoises ou verts.

Mais petit à petit, cette garde-robe semble prendre la clé des champs, truffée de références végétales comme cette cravate aux teintes de poireau, ces champignons poussant dans le dos des vestes en denim ou ces patches en forme de rondelle d’oignon, tomate, concombre et orange ornant les revers des vestes ou bien composant des cardigans ou tricots en crochet en puzzle de rondelles-napperons.


Couleurs et lumières illuminent la collection de la marque - Pigalle Paris



Paris Pigalle, techno-artisanal



Changement de registre chez Stéphane Ashpool. Le designer-entrepreneur touche-à-tout choisit une mélodie jazzy pour dévoiler quelques pièces de sa nouvelle collection dans un court-métrage de quelques minutes à peine. C’est avant tout des sensations qu’il transmet à travers une sorte de film expérientiel, où se mêlent l’eau, la lumière, les reflets, les gros plans sur les textures, la couleur qui s’écoule sur la matière.

On y perçoit les traitements sur les cuirs tour à tour vieillis, perforés ou craquelés, qui composent une veste-chemise et un pantalon patchwork. Ailleurs, c’est la fluidité du mouvement, qui est mise en avant dans un costume pyjama en soie fuchsia. L’univers du sport n’est jamais très loin, comme dans la tenue short-top en coton molletonné d’un mannequin filmé au ralenti.


Le chic naturel et épuré de la maison - Lemaire


Lemaire, l’élégance au quotidien



Chez Lemaire, les mannequins, homme et femmes, traversent l’écran de profil dans des trenchs légers à larges revers, enfilés sur des jupes ou des pantalons en coton dans les mêmes tons d'une palette neutre, grise ou beige. Tout est fluide mais parfaitement élaboré, confortable mais élégant, ample tout en dessinant joliment la silhouette.

Des robes mi-longues à l’air classique aux costumes portés dans des total looks avec la chemise, en passant par des tenues plus décontractées, tee-shirt, jeans larges, petits blousons, vestes en denim, bermudas, ces vêtements simples mais habilement construits semblent des évidences.

Les mannequins les portent avec aisance, que ce soit en courant sous une averse ou sous la lumière chaude de l’été qui met en valeur les imprimés abstraits et colorés d’ensembles en coton et de gros sacs balluchons en toile. Le duo Christophe Lemaire et Sarah-Linh Tran s’illustre notamment dans ces robes drapées réalisées à partir d’un pan de tissu enveloppant délicatement le corps, qu’il enserre d’un simple jeu de fronces.


Des couleurs pop et des matières techniques pour le label coréen - Wooyoungmi


Wooyoungmi, l’art du détail 



C’est une gare à l’imposante verrière Art Déco, qui sert de cadre au "défilmé" de la marque sud-coréenne, où les mannequins longent de géants piliers en fer forgé rouge, dans des tenues élégantes alternant des ensembles aux coupes impeccables et des tenues sportswear innovantes, avant que le décor ne se dissolve peu à peu dans d’étranges volutes psychédéliques.

Mme Woo, c'est-à-dire Woo Young Mi,  la fondatrice de la maison, qui a repris la direction artistique en mars 2020, soigne particulièrement les détails et les accessoires, des poignets de certains sweat-shirts aux larges ceintures élastiques, qui enserrent la taille comme un bustier sur des pantalons, shorts et même sur des vestes imperméables.

Elle s’amuse notamment avec une pièce insolite, une sorte de couvre-épaules à capuche, déclinée dans des cotons solides comme le haut d’un trench ou dans du tissu technique mesh ajouré, avec sa capuche-filet et porté comme un plastron.

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