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05.03.2022
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A Paris, la poésie d’Issey Myake, le chic joyeux de Leonard

Veröffentlicht am
05.03.2022

Cette semaine de la mode parisienne encore sous forme "phygitale", mêlant shows physiques et vidéos, offre la possibilité de se plonger vraiment dans le travail des créateurs. Plusieurs maisons ayant opté encore pour le format digital cette saison, en ont profité, en effet, pour organiser des présentations physiques, prenant le temps de montrer et d’expliquer le produit. C’était le cas vendredi, entre autres, chez Issey Myake et Leonard Paris, qui ont dévoilé pour l’automne-hiver 2022/23 deux belles collections.

Issey Miyake, automne-hiver 2022/23 - Issey Miyake


Issey Miyake livre pour l’hiver prochain une collection très japonaise, à la fois délicate et mouvante, dominée par une palette vibrante. Des courbes noires se dessinent sur les bustiers d’amples robes, ou telle une calligraphie ancienne ou en tâches d’encre noire, s’étendant sur la page blanche d’une robe.

Ailleurs, ce sont des cercles colorés tie and dye qui se répandent comme une goutte d’eau en ronds sur le flanc de la toile blanche, tandis que de grands coups de pinceaux panachent des manteaux ultra légers en laine et coton à l’effet feutré. Jaunes sur fond beige, mandarine sur gris, orange sur bleu, blanc sur orange. Ces tâches de couleur se retrouvent aussi dans des tricots plissés en 3D.

Pour son sixième opus, le directeur artistique Satoshi Kondo a travaillé autour de la beauté de la nature, en particulier celle des plantes, de leurs formes et de leurs couleurs, partant des graines et observant leur germination. On retrouve ainsi dans les premiers looks des plissées courbes sinueux, rappelant les racines d’un arbre ou les cernes annuels de son tronc. De nombreux modèles sont proposés aussi dans des teintes monochromes, s’inspirant des jus obtenus par les graines de différents végétaux, comme cet ensemble lime composé d’un pantalon et sa veste à la longueur modulable, ce tailleur rose, cette combinaison orange ou cette robe-tricot pourpre.

Le styliste continue aussi à explorer la maille et développer des modèles ludiques tricotés dans une seule pièce. Pull-overs à trois manches et/ou trois cols, ils peuvent se moduler selon la manière dont on les porte, une manche pouvant servir d’écharpe, etc., permettant à son utilisateur de s’approprier totalement du vêtement.

Leonard Paris, automne-hiver 2022/23 - DR

 
Aux manettes créatives de Leonard Paris depuis tout juste un an, l’Allemand Georg Lux a convié ses invités dans l’élégant hôtel particulier du XVIe arrondissement, où la maison s’est installée depuis 2018. Dans la cour, un taxi jaune new-yorkais annonce la couleur. C’est une virée entre amies huppées dans une grand hôtel de la Grosse Pomme qu’a imaginé le créateur pour mettre en scène sa collection dans le joyeux court-métrage intitulé "Ballroom", qui est projeté dans un salon à l'intérieur, avec pop-corn et boissons gazeuses.

Maxi jupes léopard, capes, mini robe à manche bouffante, jupon à traîne en tissu coupe-vent, blouson Teddy démesuré ou brodé avec ses gros boutons bijoux, nuisettes fendues, long manteau peignoir en velours satiné abricot, micro-tailleur rose à franges, robes du soir en mousseline de soie avec jacquard, chemise et brassière noires brodées. Telles sont les pièces qui composent la garde-robe de l'hiver prochain. Sans oublier, bien sûr, les blouses et robes glamour fluides en soie imprimée, signature de Leonard Paris.

Les influences sont multiples puisées dans les archives de la maison ou dans la passion de Georg Lux pour l’Art Nouveau. Il remet ainsi au goût du jour un motif inspiré des vitraux Tiffany, que l’on retrouve en imprimés et broderies. la palette est pimpante et lumineuse: rose clair, bleu ciel, orangés, vert émeraude, violet profond et bleu nuit. "J’avais envie d’exprimer cette énergie, que l’on trouve dans les palaces, où tous les styles s’entremêlent. C’est l’histoire d’un groupe de filles qui se retrouvent à la veille d’une soirée, avant de partir à la conquête de la nuit newyorkaise", résume le styliste.

Dans les salons, la famille fondatrice fait les honneurs de la maison. A commencer par le patriarche, Daniel Tribouillard, qui a fondé Leonard Paris en 1958, en compagnie de ses deux filles Nathalie et Virginie, à qui il a passé le relais en 2017, les nommant respectivement PDG et DG de la marque. Toujours présent à leurs côtés, il distribue aux invités sa biographie, tout juste publiée, intitulée "Daniel Tribouillard le samouraï de la mode".

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