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22.09.2021
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A Milan, la femme s’affiche sexy chez N°21, austère chez Jil Sander

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22.09.2021

Avec les défilés en présentiel, la Fashion Week de Milan est entrée dans le vif du sujet, mardi, déployant une palette variée de collections et de styles. Deux filons se sont fait face notamment. Celui de la femme sexy libre, parfois délurée, interprétée notamment par Alessandro dell’Acqua pour sa marque N°21, et celui plus rigoureusement chic de la femme Jil Sander.
 

N°21, printemps-été 2022 - PixelFormula


Chez le premier, le vestiaire pour le printemps-été 2022 alterne des mini-robes, petites vestes et pantalons ajourés réalisés au crochet, des bodies, top-bustiers et jupettes brodés de cristaux ou des micro tenues à franges et plumes fluctuantes, qui s’opposent à des tenues plus classiques, tels des costumes-short ou bermuda en flanelle grise. Classiques, mais toujours revisitées dans un esprit contemporain avec des coupes en biais et des constructions savantes à multi-manches, jouant plus que jamais sur l’attitude. Ainsi, la veste se jette sur les épaules avec désinvolture comme un sac-à-dos, retenue par de longues bretelles.
 
“Cette collection constitue la quintessence de mon travail. j'y ai repris tous mes codes et obsessions. A commencer par le tricot, ma passion depuis toujours, qui représente 70% de la garde-robe cette saison", nous explique en backstage Alessandro Dell'Acqua, qui a confectionné aussi en maille toutes les chaussures du défilé, plates tricotées ou touffues hérissées de poils. Résultat: des silhouettes ultra-courtes, sexy et sensuelles, mais aussi street décontractées et masculines, saupoudrées d’impertinence. Dans le plus pur style N 21, la palette va du blanc au grège et nude pour virer jusqu'au noir scintillant.

“Tout ce qu'il y a dans mon ADN est là, y compris quelques tentations vers la couture, que ce soit dans le choix des matières, avec les plumes de marabout, la faille de soie, les pierres, le tulle, ou dans le style”, glisse encore le couturier. Des détails couture, on en trouve par pagaille, comme ces costumes transparents couleur chair, confectionnés à partir de six strates de tulle, ou ces interminables et très glamour boas en plumes de marabout, que les mannequins laissent traîner au sol, -hommes ou femmes habillés indifféremment des mêmes pièces.
 

Jil Sander, printemps-été 2022 - PixelFormula


Changement complet de registre chez Jil Sander, où la marque, passée récemment au groupe OTB de Renzo Rosso, retrouve toute son empreinte allemande des origines caractérisée par un minimalisme strict et rigoureux. Les vêtements enveloppent le corps sans l'entraver, le couvrant totalement comme une délicate protection. Les total looks blancs et noirs dominent, avec juste quelques nuances pastel.
 
Les vestes des costumes sont volumineuses, presque carrurées, et asymétriques. Dessinées avec élégance et précision, elles se referment sur la gauche, sans boutons apparents. Les tailleurs sont composés de grandes vestes masculines à martingale et d’amples robes descendant jusqu’aux chevilles. Même le soir, la femme Jil Sander hésite à se dénuder, endossant de larges robes à la transparence opaque brodées de paillettes et motifs paisley sur des pantalons. Le thème de la tunique-robe superposée au pantalon est constant.
 
Le duo de créateurs formé par Lucie et Luke Meier apporte à l’ensemble un zeste de fantaisie avec des zébrures fauves, qui s’invitent sur un col, sur des tops moulants seconde peau ou dans des trenchs, mais aussi à travers les graphismes de certaines robes tricots ajourées, de quelques beaux ensembles à rayures ou à maxi damier. Ailleurs, ce sont des pampilles qui dérident un manteau en guise d'inattendues décorations.

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