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"Silk in Lyon" : la capitale française de la soie dévoile tous ses charmes

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AFP
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15.11.2018

Lyon, 15 novembre 2018 (AFP) - Étoffes chatoyantes, métiers à tisser, chenilles et cocons : la première édition de « Silk in Lyon » dévoile les mille et une facettes de la soie, au coeur de sa capitale française depuis François 1er. Et c'est une filière textile qui recrute.


Silk in Lyon


Plus d'une centaine de professionnels français et étrangers, dont des Chinois et des Italiens, sont réunis jusqu'à dimanche au Palais de la Bourse, dans le centre de Lyon, la ville des Canuts, pour présenter leurs créations mais aussi faire découvrir au public l'histoire de la soie et toutes les étapes de sa fabrication.

« Ce n'est pas uniquement un marché. Nous voulons mettre en lumière tout le parcours d'un savoir-faire », explique à l'AFP Xavier Lépingle, président de la fédération Intersoie France.

Les visiteurs pourront assister à la fabrication d'un filament par une chenille, la filature, avec le dévidage et le moulinage des fils de soie, la teinture du tissu, etc.

C'est aussi « l'occasion de remettre la soie dans la tête des jeunes. C'est une industrie vivante, exportatrice, à l'avenir prometteur. Une filière qui recrute et pour laquelle la formation est un enjeu important », souligne Xavier Lépingle. Porté par le luxe, « ce secteur haut de gamme a survécu aux délocalisations », se félicite-t-il.

La filière veut recruter plus de 150 personnes dans les mois à venir et 1 000 dans le textile au sens large. « Mon diplôme en poche, je suis absolument sûre d'avoir un travail », affirme Mégane Michaudon, en 2e année de BTS innovation textile au lycée La Martinière-Diderot, à Lyon.

« Métier magique »

« Travailler la soie, c'est un métier magique... et d'avenir », renchérit Bruno Denis, patron des tissages Denis et Fils, entreprise de la Loire fondée en 1956 par son grand-père et dont il a repris les rênes en 2008. Et « nos usines sont à la pointe de l'innovation, pas des usines-musées ».

« Tout le monde me disait "c'est de la folie", mais après avoir traversé des années compliquées, nous avons plus de 60 salariés et parmi nos clients les plus belles maisons de luxe de France », a déclaré à l'AFP le chef d'entreprise de 41 ans qui veut « donner envie aux enfants de se lancer dans cette voie et accueille des jeunes en alternance » dans son usine de Montchal, à une quarantaine de kilomètres de Lyon.

« On va chercher notre matière première en Chine et au Brésil. Et, comme le "gringo" de la publicité choisit les meilleurs cafés, nous choisissons sur place les plus beaux produits », raconte-t-il.

Le secteur est à la recherche de personnel de plus en plus qualifié et polyvalent: concepteurs, créatifs, opérateurs, techniciens, ingénieurs... Pour répondre à ces besoins, la région Auvergne-Rhône-Alpes et la métropole lyonnaise disposent de formations, du CAP au diplôme d'ingénieur.

Avec 626 entreprises et 17 460 emplois, un chiffre d'affaires de 3,5 milliards d'euros, Auvergne-Rhône-Alpes est la première région textile de France. Elle est aussi le centre névralgique de la filière soie française, rassemblant l'ensemble des métiers, de la conception à la distribution.

La France a abandonné depuis des années la partie agricole et la matière première, la soie brute, provient de Chine, du Brésil ou encore du Vietnam. « Nous importons tels quels les cocons dévidés. On doit en faire un fil, pris ensuite en charge par un tisseur jusqu'à la création finale. Le produit travaillé en France est une soie de très haute qualité », précise Xavier Lépingle.

Chaque année, une ville « soyeuse » sera invitée à « Silk in Lyon ». Pour cette première édition, il s'agit de Hangzhou, bassin historique de la soie en Chine, qui accueille aussi le siège de l'Union Internationale de la Soie (ISU).

Par Myriam Chaplain Riou

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