PARIS, 31 août 2005 (AFP) - Jean-Pierre Mocho, président du salon féminin Prêt-à-porter Paris qui fête du 2 au 5 septembre sa 100e édition, estime que "la création n'est plus l'apanage d'un seul pays".

Salon Prêt-à-porter Paris janvier 2005 Photo : PRÊT À PORTER PARIS®

Q: Quelle est la place de Paris dans la planète mode ?

R: "Paris a la reconnaissance mondiale de la mode. L'image de la mode est française grâce au passé de la haute couture, c'est évident ! Mais la création n'est plus l'apanage d'un seul pays.

L'évolution des formations, des écoles, de la communication font que la création existe partout. Au Pérou, en Thaïlande, dans tous les pays où je me rends, je vois cette création émerger mais elle n'est pas là pour nous supplanter. Tous ont besoin de Paris pour la reconnaissance".

Q: Pourquoi recherchez-vous toujours plus d'exposants et de visiteurs étrangers. N'est-ce pas mettre en danger les marques?

R: "L'activité du textile est mondiale. Le salon est la conséquence économique de ce qui se passe dans le monde. Notre rôle est de faire le point de liaison entre les cultures et d'emmener à l'exportation les Français en leur montrant déjà à Paris la concurrence.

Il faut dire aux Français de créer en fonction de la culture d'un pays. Refaisons vivre les collections destinées aux marchés spécifiques plutôt que de toujours privilégier les défilés et les collections uniques".

Q: Votre premier souvenir du salon ?

R: "C'était en 1975. J'étais exposant avec mon entreprise Jean-Pierre Sport.

Le nom de créateur n'existait pas. Il y avait des stylistes et des couturiers mais très peu de collection prêt-à-porter de couturiers. C'était l'époque des licences avec des fabricants.

Q: Quelle est la force de Prêt-à-porter Paris aujourd'hui

R: Aujourd'hui, nous avons plus de 1.500 marques et créateurs dont 60% internationales. Le salon est un lieu de synthèse de l'époque, un catalyseur et un diffuseur de mode. Notre stratégie est de construire le vestiaire de la femme le plus complet possible afin de rester attractif, sans diktat ni frontière".