Beauté : comment les Françaises et les Britanniques consomment-elles ?

Von

Sarah Ahssen

Veröffentlicht am
22.09.2016

L’année dernière, les Françaises ont acheté en moyenne 1,6 produit de beauté prestige contre 2,6 pour leurs voisines britanniques. La différence est particulièrement marquée dans la catégorie maquillage : outre-Manche, les femmes achètent deux fois plus que les Françaises (1,2 unité par personne contre 0,5 en France). Par ailleurs, les Françaises achètent moins de parfum avec 0,7 unité par an par personne, contre 0,8 au Royaume-Uni.

« Au-delà des chiffres globaux, il est intéressant de creuser au sein des segments pour comprendre les préférences et les habitudes d’achat de chaque marché. Si les Françaises dépensent moins en global, elles investissent plus facilement dans certains types de produits comme les crèmes anti-âge », souligne Mathilde Lion, experte beauté Europe chez The NPD Group.

Ainsi, selon le groupe, les crèmes de soin anti-âge représentent 44 % des ventes en valeur de l’ensemble des soins en France, contre 32 % outre-Manche. Côté visage, les Britanniques semblent en effet se concentrer davantage sur les démaquillants et nettoyants, qui représentent 10 % des ventes du segment des soins, soit le double de la France.

Alors que le maquillage représente 29 % des ventes totales du secteur de la beauté sélective au Royaume-Uni, cette catégorie est moins importante en France, où elle ne représente que 15 %. Le maquillage est la plus petite catégorie dans l’Hexagone alors qu’elle est juste derrière le parfum, en deuxième position, outre-Manche. Dans le détail, le mascara représente 14 % des ventes maquillage en France contre 9 % au Royaume-Uni, et les ventes de rouge à lèvres sont proportionnellement deux fois plus importantes en France qu’outre-Manche. A l’inverse, le maquillage du teint est plus prisé par les Britanniques et représente la moitié des ventes totales de maquillage contre 42 % en France. 

Mathilde Lion explique : « Les différences historiques de consommation entre la France et la Grande-Bretagne perdurent sur nos segments classiques. Si l’on se penche sur les tendances les plus récentes cependant, on voit bien que l’explosion du digital sans frontière et l’influence des marques et des célébrités font de la beauté sélective un marché ouvert et réactif capable de porter des modes universelles ».
 
L’étude NPD montre ainsi que les deux marchés se rejoignent dans l’adoption des dernières tendances du secteur comme l’engouement sur les produits pour les sourcils, les masques ou encore les soins capillaires.